HEPARINE SODIQUE

HEPARINE SODIQUE

Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 11/4/2001
Etat : valide

  • Identification de la substance
  • Propriétés Pharmacologiques
  • Mécanismes d’action
  • Effets Recherchés
  • Indications thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Effets sur la descendance
  • Pharmaco-Dépendance
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Posologie & mode d’administration
  • Pharmaco-Cinétique
  • Bibliographie
  • Spécialités contenant la substance

    Identification de la substance

    Formule Chimique :
    sel de sodium d’esters sulfuriques d’un polysaccharide complexe prsent dans les tissus animaux et ayant la proprit caractristique de retarder la coagulation du sang

    Ensemble des dénominations

    BANM : HEPARIN SODIUM

    CAS : 9005-49-6

    DCF : HEPARINE SODIQUE

    DCIR : HEPARINE SODIQUE

    autre dnomination : HEPARINATE DE SODIUM

    autre dnomination : HEPARINATE SODIQUE

    autre dnomination : HEPARINE SEL SODIQUE

    bordereau : 1424

    dci : hparine sodique

    rINN : HEPARIN SODIUM

    sel ou driv : HEPARINATE DE PHENYLEPHRINE ET MEGLUMINE

    sel ou driv : IODOHEPARINATE SODIQUE

    sel ou driv : TEDELPARINE SODIQUE

    sel ou driv : HEPARINATE DE MAGNESIUM

    sel ou driv : HEPARINATE DE CALCIUM

    Classes Chimiques

    Molécule(s) de base : HEPARINE

    Regime : liste I

    1. ANTICOAGULANT (principale certaine)
    2. ANTITHROMBOTIQUE (principale certaine)
    3. ANTIINFLAMMATOIRE (secondaire certaine)
    4. ANALGESIQUE (secondaire certaine)
    5. HYPOLIPIDEMIANT (secondaire certaine)
    6. ANTIAGREGANT PLAQUETTAIRE (secondaire certaine)
      A fortes doses.

    Mécanismes d’action

    1. principal
      L’action anticoagulante ncessite la prsence de cofacteurs plasmatiques (antithrombine III).
      Le facteur 4 plaquettaire inactive l’hparine,ce qui explique l’efficacit variable de celle-ci en fonction du nombre de plaquettes.
      Inhibition de la thromboplastine: empche la tranformation de la prothrombine en thrombine.
      Action antithrombine empchant la transformation du fibrinogne en fibrine.Action clarifiante du serum par libration et/ou activation d’une lipoprotine lipase.
    2. secondaire
      Action natriurique associe une lgre rtention potassique.
      L’inhibition de l’agrgation et de l’adhsivit plaquettaires ne se manifeste que pour de fortes doses d’hparine.
      S’oppose par son action antithombine la libration de certains facteurs plaquettaires (facteur 3).
      Prolonge la survie des plaquettes.
      Diminue l’activit des inhibiteurs de l’activation du plasminogne, jouant ainsi un rle profibrinolytique.

    1. ANTICOAGULANT (principal)
    2. ANTIINFLAMMATOIRE (accessoire)
      Action modre.
    3. ANALGESIQUE (accessoire)
      Action modre.
    4. HYPOLIPEMIANT (accessoire)

    1. INFARCTUS DU MYOCARDE(PHASE AIGUE) (principale)
      Administre dans les cinq heures qui suivent l’apparition des symptomes, en association avec l’altplase, rduit de 20 25 % la mortalit 1 et 6 mois versus hparine seule (tude anglo-scandinave chez 2514 sujets) :
      – Lancet 1990;335:1175-1178.
      L’association l’aspirine n’entranerait aucun bnfice (mta-analyse des essais randomiss) :
      – BMJ 1996;313:652-659.
    2. ANGOR INSTABLE ( confirmer)
      L’association hparine-aspirine rduirait de 33 % le risque d’infarctus du myocarde et de dcs (mtanalyse des essais randomiss) :
      – JAMA 1996;276:811-815.
    3. MALADIE THROMBOEMBOLIQUE(PREVENTION) (principale)
    4. MALADIE THROMBOEMBOLIQUE (principale)
      Un traitement de 5 jours serait suffisant, puis relai par les anti-vitamines K:
      – N Engl J Med 1990;322:1260-1264.
    5. EMBOLIE CRUORIQUE (principale)
    6. COAGULATION INTRAVASCULAIRE DISSEMINEE (principale)
    7. DYSLIPIDEMIE (secondaire)
    8. CIRCULATION EXTRACORPORELLE(ADJUVANT) (principale)
    9. RECTOCOLITE HEMORRAGIQUE (controvers)
      Une tude pilote chez 13 malades atteints de rectocolite hmorragique (RCH) et de 4 malades atteints de maladie de Crohn (MC) suggre un effet bnfique sur l’volution de l’atteinte colique en cas de RCH aprs traitement par hparine IV :
      – Am J Gastroenterol 1999;94:1551-1555.
      Pas d’efficacit de l’hparine et augmentation des complications hmorragiques. Essai randomis vs mthylprednisolone :
      – Gastroenterology 2000;119:903-908.

    1. HYPOALDOSTERONISME (CERTAIN )
      Pouvant apparaitre aprs quelques jours de traitement chez certains sujets : patients gs, diabtiques, insuffisant rnaux, il se produirait une augmentation de l’excrtion sode avec un risque d’hyperkalimie ncessitant l’arrt de l’hparinothrapie :
      – Hosp Therapy 1989;14;15-32.
    2. KALIEMIE(AUGMENTATION) (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      DIABETE SUCRE
      INSUFFISANCE RENALE

      Plusieurs cas publis explicables par l’hypo-aldostronisme :
      – Nphrologie 1990;11:1834.
      Ncessiterait de surveiller la kalimie, en particulier lors de traitement de plus de 7 jours:
      – Current Prob in Pharmacovigilance 1999;25:6.
      Peut tre rduite par la fludrocortisone si la poursuite du traitement est ncessaire :
      – Ann Pharmacother 2000;34:604-610.

    3. HEMORRAGIE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      VOIE INTRAVEINEUSE
    4. REACTION ALLERGIQUE (CERTAIN TRES RARE)
      Se manifestent le plus souvent par une fivre, une urticaire, exceptionnellement par un rash cutan, une thrombopnie, un choc anaphylactique.
    5. CHOC ANAPHYLACTIQUE (CERTAIN TRES RARE)
    6. URTICAIRE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      VOIE GENERALE

      Urticaire diffus, un cas, raction croise entre les sels calciques et sodique de l’hparine :
      – Allergy 1994;49:292-294.

    7. TOXIDERMIE (A CONFIRMER )
      Un cas dcrit :
      – Presse Med 1996;25:1040.
    8. RHINITE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      VOIE INTRAVEINEUSE
    9. CONJONCTIVITE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      VOIE INTRAVEINEUSE
    10. OEDEME (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      VOIE INTRAVEINEUSE
    11. FIEVRE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      VOIE INTRAVEINEUSE

      – Am J Med 1992;82:107.

    12. ALOPECIE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      TRAITEMENT PROLONGE
      VOIE INTRAVEINEUSE

      Peut survenir distance du traitement.

    13. DIARRHEE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      VOIE INTRAVEINEUSE
    14. NATRIURIE(AUGMENTATION) (CERTAIN TRES RARE)
    15. THROMBOPENIE (CERTAIN RARE)
      La thrombopnie pourrait provenir d’une agrgation plaquettaire dclenche par un phnomne Immun et responsable d’accident embolique hmorragique. Impose l’arrt du traitement :
      – Surgery 1979;86:148.
      – Inpharma 206:4.
      – Am J Med 1978;65:277.
      – N Engl J Med 1980;303:788.
      – Ann Med Intern 1983;134:713-716.
      – Chirurgie 1983;109 : 772-777.
      La frquence serait de 5% :
      – Ann Rev Med1989;40:31-44.
      – Austr Adv Drug React Bull 1989;Aug.
      Survient chez 3,9 % des patients dialyss selon une tude japonaise portant sur 154 patients :
      – Am J Kidney Dis 1996;28:82-85.
      Etude de 127 cas compliqus de thrombose veineuse (78 cas) et artrielle (18 cas), sel d’hparine non prcis :
      – Am J Med 1996;101:502-507.
    16. OSTEOPOROSE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      TRAITEMENT PROLONGE

      DRUGS 1984,28:347-354.
      Administre faible dose aucours de la grossesse rduirait la densit osseuse chez un tiers des femmes :
      – Am J Obstet Gynecol 1994;170:262-269.

    17. FRACTURE PATHOLOGIQUE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      TRAITEMENT PROLONGE
    18. COMPRESSION NERVEUSE (CERTAIN )
      Compression nerveuse par hmatomes.
    19. NECROSE CUTANEE (CERTAIN TRES RARE)
      – JAMA 1980;244:1831-1832.
      – Presse Med 1989;18:128.
    20. THROMBOSE ARTERIELLE (CERTAIN )
      – Ann Intern Med 1983;99:637.
      Un cas fatal chez un sujet g qui avait prsent six ans avant une thrombopnie l’hparine :
      – Lancet 1990;336:1077-1078.
      Un cas de thrombose auriculaire au cours d’une thrombopnie induite par l’hparine :
      – Am Heart J 1996;131:1227-1229.
    21. EMBOLIE ARTERIELLE (CERTAIN )
      – Ann Intern Med 1983;99:637.
      Un cas fatal chez un sujet g qui avait prsent six ans avant une thrombopnie l’hparine :
      – Lancet 1990;336:1077-1078.
    22. VITESSE DE SEDIMENTATION(AUGMENTATION) (CERTAIN TRES RARE)
      – Arch Intern Med 1978;138:1865-1866.
    23. PRIAPISME (CERTAIN TRES RARE)
      Dix cas rapports :
      – Sem Hop Paris 1988;64:2833-2836.
      Un cas dcrit :
      – Presse Med 2001;30:376-377.
    24. OEDEME PULMONAIRE (A CONFIRMER )
      – J Clin Pharmacol 1981;21:126-128.

    1. PAS D’EFFET SIGNALE CHEZ L’HOMME
      Les problmes sur la descnedance de femmes traites pendant leur grossesse ne seraient pas lis l’hpatrine elle-mme, mais la pathologie pr-existante: 2 ref. sur ce sujet:
      – Thromb Haemostasis 1989;61:197-203.
      – Adv Drug Reac Bull 1989;137:512-515.
      Etude du risque pour la mre et pour l’enfant au cours de la grossesse dans un essai comparatif sur 77 cas, les auteurs concluent l’absence de risque par rapport une population non traite:
      – Arch Intern Med 1989;149:2233-2236.

    1. NON

    1. TROUBLES DE LA CRASE SANGUINE
    2. INTERVENTION CHIRURGICALE RECENTE
    3. INSUFFISANCE HEPATOCELLULAIRE SEVERE
    4. INSUFFISANCE RENALE SEVERE
    5. SUJET AGE

    1. ALLERGIE A L’HEPARINE
    2. HEMOPHILIE
    3. PURPURA
    4. ULCERE GASTRODUODENAL EVOLUTIF
    5. HYPERTENSION ARTERIELLE SEVERE
      Diastolique > 120 mm Hg.
    6. ACCIDENT NEUROLOGIQUE NON EMBOLIQUE
    7. ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL RECENT
    8. AVORTEMENT(MENACE)
    9. CANCER
      Formes viscrales.

    Posologie et mode d’administration

    1000 UI = Un milligramme.
    – Dose usuelle par voie intraveineuse chez l’adulte :
    A adapter au poids et la rponse du sujet (bilan d’hmostase); titre indicatif :
    Vingt mille soixante quinze mille UI par jour en 3 6 injections.
    L’administration
    peut tre continue ou discontinue toutes les 2 4 heures.

    – Surveillance du traitement :
    Biologique : numration plaquettaire avant traitement , hmostase avant et pendant traitement (Temps de Howell, temps de cphaline kaolin).
    Clinique : surveiller
    les l’apparition de saignements ventuels, tmoins d’un surdosage ou d’une lsion organique mconnue.
    L’utilisation au cours de la coagulation intravasculaire dissmine n’est justifie qu’en milieu spcialis, aprs bilan complet du trouble de
    l’hmostase.

    – Dose usuelle par voie perlinguale chez l’adulte : cent deux cents milligrammes par jour.

    – Utilis par voie locale en pommade 5%.

    Pharmaco-Cinétique

    – 1 –
    DEMI VIE
    100UI/kg
    0.93
    heure(s)
    voie intraveineuse

    – 2 –
    DEMI VIE
    200UI/kg
    1.60
    heure(s)
    voie intraveineuse

    – 3 –
    DEMI VIE
    400Ui/kg
    2.53
    heure(s)
    voie intraveineuse

    – 4 –
    ELIMINATION
    voie rnale

    Absorption
    Rsorption digestive pratiquement nulle aprs administration orale.
    Aprs administration intraveineuse, l’effet anticoagulant dbute immdiatament, et dure 1,5 2,5 heures aux doses de 50 100 UI par kilo, plus longtemps aux dose
    suprasaturantes.
    Rsorption aprs administration intramusculaire.
    Rsorption lente aprs administration sous-cutane, parfois irrgulire.
    Hparinmie efficace aprs 60 mn; la dure d’action est gnralement de 12 h, parfois rduite 8 h chez certains
    malades.
    La rsorption par voie sublinguale est discute.

    Répartition
    Fixation protique non value, mais ne modifie pas l’activit biologique.
    Capte et stocke dans les mastocytes.
    Ne franchit pas la barrire placentaire.
    Ne passe pas dans le lait.
    La demi-vie augmente aux dose suprasaturantes.

    Demi-Vie
    0,93.
    Pour une dose de 100 UI par kilo administre IV.
    1,6
    Pour une dose de 200 Ui par kilo administre IV.
    2,53 h
    Pour une dose de 400 UI par kilo IV.

    Métabolisme
    Dgradation par une hparinase hpatique.
    Le principal mtabolite semble tre l’urohparine, dont l’activit anticoagulante est 2 fois plus faible que celle de l’hparine.

    Elimination
    Voie rnale.
    L’hparine et l’urohparine sont limines par les urines.

    Bibliographie

    – Pharmacol Rev 1970;22:97.
    – Presse Med 1969;77:553.
    – Clin Med 1972;7:22.
    – Ann Intern Med 1984;100:535.
    – Pharmacol Rev 1984;36:91-110.
    -JP Duclos Masson 1984. (REVUE GENERALE)
    – Drugs 1986;31:81-92.
    – N Engl J Med 1991;324:1565-1574.
    – Adv Drug React
    Bull 1989;137:512-515. (EFFETS SECONDAIRES)
    – Drugs 1992;44:738-749. (REVUE GENERALE)*
    – Sang Thrombose Vaisseaux 1993;5:Suppl4:6-90. *

    Spécialités

    Pour rechercher les spcialits contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr

    Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :


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