CORVERT 0.1 mg/ml solution pour perfusion (Hôp)

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CORVERT 0.1 mg/ml solution pour perfusion (Hôp)

Introduction dans BIAM : 26/2/1999
Dernière mise à jour : 5/11/1999

  • Identification de la spécialité
  • Présentation et Conditionnement
  • Composition
  • Propriétés Thérapeutiques
  • Indications Thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Surdosage
  • Voies d’administration
  • Posologie et mode d’administration

    Identification de la spécialité

    Forme : SOLUTION POUR PERFUSION

    Etat : commercialisé

    Laboratoire : PHARMACIA-UPJOHN

    Produit(s) : CORVERT

    Evénements :

    1. octroi d’AMM 24/7/1997
    2. publication JO de l’AMM 15/2/1998
    3. mise sur le marché 1/6/1998

    Présentation et Conditionnement

    Numéro AMM : 560637-4

    1
    flacon(s)
    10
    ml
    verre

    Evénements :

    1. agrément collectivités 12/3/1998


    Lieu de délivrance : hôpitaux

    Etat actuel : commercialisé

    Conservation (dans son conditionnement) : 36
    mois

    A TEMPERATURE AMBIANTE

    Conservation (préparée, reconstituée ou déconditionnée) : 12
    heure(s)

    CONSERVER A TEMPERATURE < 25 DEGRES Régime : liste I

    Prix Pharmacien HT : 1500 F

    Composition

    Expression de la composition : EXPRIME POUR :

    Volume : 1
    ml

    Principes actifs

    Principes non-actifs

    1. ANTIARYTHMIQUE CLASSE III (principale)
      Bibliographie : Classe ATC : C01B-D05.
      1- Mécanisme d’action :
      Corvert est un antiarythmique dont les principales propriétés sont celles d’un agent de classe III (prolongation de la durée du potentiel d’action cardiaque), selon la classification de Vaughan-Williams.
      L’ibutilide prolonge la durée du potentiel d’action sur des myocytes isolés de l’adulte et augmente la période réfractaire tant ventriculaire qu’auriculaire in vivo. Des études indiquent que l’ibutilide, à des concentrations nanomolaires, retarde la repolarisation par activation d’un courant lent entrant (essentiellement sodique) plutôt que par blocage des courants potassiques sortants, qui constitue le mécanisme d’action de la plupart des autres antiarythmiques de classe III.
      Chez l’homme, la principale propriété électrophysiologique de la solution pour perfusion Corvert repose sur la prolongation de la période réfractaire effective des muscles ventriculaire et auriculaire.
      2- Propriétés hémodynamiques :
      Lorsque Corvert a été administré par voie intraveineuse chez l’animal à des doses dix fois supérieures à la dose administrée chez l’homme, de légers effets inotropes négatifs ont été observés (moins de 8% de diminution de la contractilité ventriculaire gauche).
      Dans une étude hémodynamique conduite chez un faible nombre de patients (n = 47), une diminution statistiquement significative du débit cardiaque (environ 0,57 l/min) a été observée chez des patients ayant une fraction d’éjection (FE) supérieure à 35%, sans modification des pressions artérielle ou capillaire pulmonaires.
      3- Pharmacologie :
      Corvert induit un léger ralentissement de la conduction auriculoventriculaire et un allongement dose-dépendant de l’intervalle QT. Corvert ne produit aucun effet cliniquement significatif sur la durée du complexe QRS à des doses intraveineuses allant jusqu’à 0.03 mg/kg administrées en 10 minutes.
      L’ibutilide peut prolonger l’intervalle AH et affecter la durée du cycle sinusal ainsi que le temps maximal de récupération sinusale. Le taux de conversion est fonction de la durée de l’arythmie comme indiqué ci-après :
      Pour une durée de l’arythmie comprise entre 0 et 3 jours, le pourcentage de succés en cas de fibrillation auriculaire est de 45%, et en cas de flutter auriculaire 67%.
      Pour une durée de l’arythmie comprise entre 4 et 30 jours, le pourcentage de succés en cas de fibrillation auriculaire est de 31%, et en cas de flutter auriculaire 62%.
      Pour une durée de l’arythmie supérieure à 30 jours, le pourcentage de succés en cas de fibrillation auriculaire est de 20%, et en cas de flutter auriculaire 34%.
      4- Essais cliniques :
      Lors d’essais cliniques conduits chez des patients présentant un flutter ou une fibrillation auriculaire d’une durée maximale de 90 jours, le fumarate d’ibutilide a été administré à des doses allant jusqu’à 2 mg. Le rétablissement du rythme sinusal a été observé chez 48 à 76% des patients traités présentant un flutter auriculaire, et chez 22 à 51% de ceux présentant une fibrillation auriculaire. La conversion a été observée chez 0 à 3% des patients traités par placebo.
      * Propriétés pharmacocinétiques :
      La pharmacocinétique du fumarate d’ibutilide est linéaire dans la gamme de doses allant de 0.01 à 0.1 mg/kg. Les deux énantiomères ont des propriétés pharmacocinétiques similaires. Après perfusion intraveineuse, les concentrations plasmatiques diminuent selon un mode multi-exponentiel variable d’un patient à l’autre.
      Distribution :
      L’ibutilide se lie modérément aux protéines plasmatiques (41% environ). Par conséquent, le risque de déplacement des autres médicaments fixés aux protéines plasmatiques est faible.
      Le volume de distribution à l’équilibre chez les volontaires sains est de 11 l/kg +/- 4, ce qui indique une distribution tissulaire importante.
      Métabolisme :
      L’ibutilide est probablement métabolisé par le cytochrome P450. Huit métabolites ont été identifiés dans les urines. On pense que ces métabolites se forment d’abord par w-oxydation suivie d’une b-oxydation séquentielle de la chaîne heptyle latérale de l’ibutilide.
      Parmi ces métabolites, 7 présentent une activité pharmacologique faible par rapport à celle de l’ibutilide. Le métabolite initial possède in vitro une activité similaire à celle de l’ibutilide. Cependant, sa concentration plasmatique étant très inférieure à celle de l’ibutilide (inférieure à 1%), on pense qu’il ne contribue pas à l’effet pharmacologique global du produit.
      Elimination :
      L’ibutilide a une clairance élevée, 29 ml/min/kg +/- 7, correspondant à peu près au débit sanguin hépatique. La demi-vie initiale est brève, environ 1.5 minute. La demi-vie terminale du produit est approximativement de 6 heures (intervalle 2 à 12 heures). Chez le volontaire sain, 82% (78% en 24 heures) de la dose sont éliminés dans les urines (6.7% +/- 1.8 de la dose sous forme d’ibutilide inchangé) dans les 4 jours suivant l’administration.
      Le reste de la dose (19%) est excrété par les selles en 7 jours.

    1. ***
      Réduction de la fibrillation auriculaire ou du flutter auriculaire en rythme sinusal.
      (Les pourcentages d’efficacité lors des essais cliniques sont précisés en propriétés pharmacologiques).
    2. FIBRILLATION AURICULAIRE
    3. FLUTTER AURICULAIRE

    1. TROUBLE CARDIOVASCULAIRE
      La survenue d’effets proarythmiques constitue l’effet indésirable le plus grave et le plus fréquemment observé. Lors des études cliniques, 1.9% des patients ont développé une tachycardie ventriculaire polymorphe persistante mettant en jeu le pronostic vital et nécessitant une cardioconversion en urgence. Des tachycardies ventriculaires polymorphes transitoires ont été observées chez 3.1% des patients. Tous les épisodes initiaux de tachycardie ventriculaire polymorphe ont été observés dans les 40 minutes qui ont suivi le début du traitement.
    2. BLOC AURICULOVENTRICULAIRE (FREQUENT)
    3. BRADYCARDIE (FREQUENT)
    4. BLOC DE BRANCHE (FREQUENT)
    5. HYPOTENSION ARTERIELLE (FREQUENT)
    6. TACHYCARDIE VENTRICULAIRE (FREQUENT)
      monomorphe et polymorphe.
    7. QT(ALLONGEMENT) (FREQUENT)
    8. EXTRASYSTOLE VENTRICULAIRE (FREQUENT)
    9. TACHYCARDIE (FREQUENT)
    10. ANGOR (RARE)
    11. FIBRILLATION AURICULAIRE (RARE)
    12. HYPERTENSION ARTERIELLE (RARE)
    13. VASODILATATION PERIPHERIQUE (RARE)

    1. MISE EN GARDE
      Corvert peut induire des arythmies ventriculaires menaçant le pronostic vital (torsades de pointes). Lors des essais cliniques, environ 5% des patients traités pour une fibrillation ou un flutter auriculaires ont présenté une tachycardie polymorphe ; parmi ces patients, 1.9% ont présenté une tachycardie ventriculaire polymorphe prolongée menaçant le pronostic vital. L’incidence des tachycardies ventriculaires monomorphes était plus élevée chez les femmes. Le risque d’effet proarythmique grave est plus grand chez les patients ayant une baisse de la contractilité myocardique ou présentant une bradycardie.
    2. DEBUT DE TRAITEMENT
      – Avant la mise en route du traitement, un traitement anticoagulant doit être institué et une éventuelle hypokaliémie ou hypomagnésémie doit être corrigée.

      – Il faut s’assurer de l’absence d’intoxication à la digoxine avant d’instaurer le traitement
    3. SURVEILLANCE DU TRAITEMENT
      Le rythme cardiaque devra être surveillé en continu pendant toute la durée de la perfusion et durant au minimum les 4 heures suivant l’arrêt de celle-ci. Cette surveillance devra être prolongée au-delà de 4 heures en cas de non-retour à la normale de l’intervalle QTc . Le monitoring pourra se prolonger si un effet proarythmique a été observé lors de la perfusion de Corvert ou durant les 4 heures qui suivent. En cas d’effet proarythmique grave, celui-ci devra être évalué et pris en considération lors d’une utilisation ultérieure de médicaments susceptibles de prolonger l’intervalle QT ou de provoquer un effet proarythmique.

      La surveillance du traitement devra être assurée par du personnel capable de diagnostiquer une arythmie et disposant du matériel nécessaire à une défibrillation en urgence. Les patients ayant des antécédents d’arythmie ventriculaire devront bénéficier d’une surveillance pendant 24 heures minimum. Les antiarythmiques de classe I ou III ne devront être administrés que dans un délai de 4 heures suivant la fin de la perfusion d’ibutilide et seulement après retour à la normale de l’intervalle QTc . Le rythme cardiaque devra être surveillé pendant 24 heures minimum chez ces patients.

    1. TACHYCARDIE VENTRICULAIRE
    2. INSUFFISANCE CARDIAQUE
    3. QT LONG
      Allongement de l’intervalle QT (supérieure à 440 ms).
    4. BLOC AURICULOVENTRICULAIRE DE HAUT DEGRE NON APPAREILLE
    5. MALADIE DES SINUS
    6. INFARCTUS DU MYOCARDE RECENT
      Moins de un mois.
    7. HYPOKALIEMIE
    8. HYPOMAGNESEMIE
    9. ASSOCIATION AUX ANTIARYTHMIQUES
      De classe I ou III.
    10. INSUFFISANCE HEPATIQUE SEVERE
    11. GROSSESSE
      L’ibutilide s’est avéré embryotoxique et tératogène chez le rat.
    12. ALLAITEMENT
      En l’absence de données de sécurité suffisantes chez la femme, Corvert ne doit pas être utilisé durant la grossesse ou l’allaitement.
    13. HYPERSENSIBILITE A L’UN DES CONSTITUANTS

    Signes de l’intoxication :

    1. EXTRASYSTOLE VENTRICULAIRE
    2. TACHYCARDIE VENTRICULAIRE
    3. BLOC AURICULOVENTRICULAIRE

    Traitement

    Quatre patients ont été surdosés accidentellement lors des essais cliniques. La dose la plus forte administrée était de 3.4 mg de fumarate d’ibutilide en 15 minutes. Un patient a eu un accroissement de l’extrasystolie ventriculaire et une tachycardie
    ventriculaire monomorphe, et un autre a développé un bloc auriculoventriculaire du 3 e degré et une tachycardie ventriculaire polymorphe transitoire. Aucun effet indésirable n’a été observé chez les deux autres patients.
    En cas de surdosage, le
    traitement doit être symptomatique et de soutien.

    Voies d’administration

    – 1 – INTRAVEINEUSE(EN PERFUSION)

    Posologie & mode d’administration

    Posologie usuelle :
    – Patients pesant soixante kg ou plus : administration intraveineuse en dix minutes de un mg de fumarate d’ibutilide.
    – Patients pesant moins de soixante kg : administration intraveineuse en dix minutes de dix microg de fumarate
    d’ibutilide par kg.
    Si l’arythmie ne disparaît pas dans les dix minutes qui suivent la fin de la perfusion initiale, une deuxième dose peut être administrée. Il est recommandé de ne pas administrer de doses supplémentaires, en raison du risque
    d’allongement de l’intervalle QT. Les patients qui, après une heure ou plus, n’ont pas répondu au traitement par Corvert, peuvent faire l’objet d’une tentative de conversion par choc électrique externe.
    .
    Posologies particulières :
    * Enfant : la
    tolérance et l’efficacité n’ont pas été établies chez des patients âgés de moins de dix huit ans.
    * Sujet âgé : l’âge moyen des patients ayant participé aux essais cliniques était de soixant cinq ans. La comparaison des paramètres de pharmacocinétique,
    d’efficacité ou de tolérance obtenus chez les patients âgés de moins de soixante cinq ans et chez ceux âgés de soixante cinq ans ou plus n’a montré aucune différence liée à l’âge. Par conséquent, aucune adaptation posologique n’est requise pour une
    administration à des patients âgés.
    * Insuffisant rénal : aucune adaptation posologique n’est requise pour les patients insuffisants rénaux. Moins de dix pour cent de la dose de Corvert est éliminée dans les urines sous forme inchangée. Chez 285
    patients présentant une fibrillation ou un flutter auriculaire traité par Corvert, la clairance de l’ibutilide était sans relation avec la fonction rénale exprimée par la clairance de la créatinine estimée (intervalle de 21 à 140 ml/min).
    .
    Mode
    d’emploi :
    – Surveillance du traitement : en cas d’apparition ou d’aggravation d’une arythmie ventriculaire pendant l’administration de Corvert, la perfusion doit être arrêtée immédiatement.
    – La perfusion d’ibutilide doit être arrêtée dès la fin de
    l’arythmie, en cas de survenue d’une tachycardie ventriculaire prolongée ou non ou en cas d’allongement prononcé de l’intervalle QTc.
    – La durée de la perfusion ne doit pas être inférieure à 10 minutes.
    – Corvert peut être administré sous forme
    concentrée ou diluée. Un flacon de 10 ml peut être dilué dans 50 ml de solution pour perfusion. Les diluants suivants sont compatibles avec Corvert : glucose à 5 % injectable ; chlorure de sodium à 0.9 % injectable.
    – La solution diluée peut être placée
    dans des poches en chlorure de polyvinyle (PVC) ou en polyoléfine.
    – Laisser la solution atteindre la température ambiante avant la perfusion.


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