CORBIONAX 200 mg comprimés sécables

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CORBIONAX 200 mg comprimés sécables

Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 16/10/2000

  • Identification de la spécialité
  • Présentation et Conditionnement
  • Composition
  • Propriétés Thérapeutiques
  • Indications Thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Examens Perturbés
  • Surdosage
  • Voies d’administration
  • Posologie et mode d’administration

    Identification de la spécialité

    Forme : COMPRIMES SECABLES

    Etat : commercialisé

    Laboratoire : DAKOTA Pharm

    Produit(s) : CORBIONAX

    Evénements :

    1. octroi d’AMM 27/9/1982
    2. publication JO de l’AMM 11/11/1982
    3. mise sur le marché 15/12/1984
    4. rectificatif d’AMM 6/6/2000

    Présentation et Conditionnement

    Numéro AMM : 326019-6

    1
    étui(s)
    30
    unité(s)
    blanc

    Evénements :

    1. agrément collectivités 13/8/1983
    2. inscription SS 13/8/1983


    Lieu de délivrance : officine et hôpitaux

    Etat actuel : commercialisé

    Conservation (dans son conditionnement) : 36
    mois

    Régime : liste I

    Réglementation des prix :
    remboursé
    65 %

    Prix Pharmacien HT : 55.88 F

    Prix public TTC : 73.30 F

    TVA : 2.10 %

    Composition

    Expression de la composition : PAR UNITE DE PRISE

    Principes actifs

    Principes non-actifs

    1. ANTIARYTHMIQUE CLASSE III (principale)
      Bibliographie : Classe ATC : C01B-D01.
      Propriétés antiarythmiques :
      – allongement de la phase 3 du potentiel d’action de la fibre cardiaque résultant essentiellement d’une diminution du courant potassique (classe III de Vaughan Williams);
      – effet bradycardisant par diminution de l’automatisme sinusal. Cet effet n’est pas antagonisé par l’atropine;
      – propriétés antagonistes non compétitives alpha et bêta adrénergiques;
      – ralentissement de la conduction sino-auriculaire, auriculaire et nodale d’autant plus marqué que le rythme est plus rapide;
      – pas de modification de la conduction au niveau intra-ventriculaire;
      – augmentation des périodes réfractaires et diminution de l’excitabilité myocardique à l’étage auriculaire, nodal et ventriculaire;
      – ralentissement de la conduction et allongement des périodes réfractaires dans les voies accessoires auriculo-ventriculaires.
      Autres propriétés :
      – diminution de la consommation d’oxygène par chute modérée des résistances périphériques et réduction de la fréquence cardiaque;
      – augmentation du débit coronaire par effet direct sur la musculature lisse des artères myocardiques.
      Maintien du débit cardiaque par diminution de la pression et des résistances périphériques. Absence d’effet inotrope négatif.
      Une méta-analyse regroupant treize études prospectives randomisées, contrôlées, incluant 6553 patients ayant un infarctus du myocarde récent (78%) ou une insuffisance cardiaque chronique (22%) a été pratiquée.
      Le suivi moyen des patients variait entre 0,4 et 2,5 années. La posologie journalière d’entretien était en moyenne comprise entre 200 et 400 mg.
      Cette méta-analyse a montré une réduction significative en faveur de l’amiodarone, de 13% de la mortalité totale (IC95% 0,78 – 0,99 ; P = 0,030) et de 29% de la mortalité rythmique (IC95% 0,59 – 0,85 ; P = 0,0003). Toutefois, ces résultats doivent être interprétés avec prudence en prenant en compte l’hétérogénéité des études incluses (hétérogénéité liée principalement à la population sélectionnée, à la durée des suivis, à la méthodologie utilisée et aux résultats des études).
      Le pourcentage d’arrêts de traitement a été plus élevé dans le groupe amiodarone (41%) que dans le groupe placebo (27%).
      7% des patients sous amiodarone ont eu une hypothyroïdie, contre 1% dans le groupe placebo. Une hyperthyroïdie a été dépistée chez 1,4% des patients sous Corbionax contre 0,5% dans le groupe placebo.
      Une pneumopathie interstitielle est survenue chez 1,6% des malades sous Corbionax contre 0,5% dans le groupe placebo.
      *** Propriétés Pharmacocinétiques :
      L’amiodarone est une molécule à transit lent et à forte affinité tissulaire.
      Sa biodisponibilité par voie orale varie selon les individus de 30 à 80% (valeur moyenne 50%). Après prise unique, les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes en 3 à 7 heures. L’activité thérapeutique est obtenue, en moyenne, en une semaine (quelques jours à deux semaines).
      La demi-vie de l’amiodarone est longue avec une grande variabilité interindividuelle (20 à 100 jours). Pendant les premiers jours de traitement, le produit s’accumule dans la plupart des tissus de l’organisme, particulièrement dans le tissu adipeux. L’élimination apparaît au bout de quelques jours et le bilan entrée/sortie s’équilibre au bout d’une période d’un à quelques mois selon les individus.
      Ces caractéristiques justifient l’emploi de doses de charge visant à créer rapidement l’imprégnation tissulaire nécessaire à l’activité thérapeutique.
      Une partie de l’iode se détache de la molécule et on la retrouve dans les urines sous forme d’iodure; elle correspond à 6 mg/24 heures pour une prise quotidienne de 200 mg d’amiodarone. Le reste de la molécule, donc la plus grande partie de l’iode, est éliminé par voie fécale après passage par le foie.
      L’élimination urinaire négligeable autorise l’utilisation du produit aux posologies usuelles chez l’insuffisant rénal.
      Après arrêt du traitement, l’élimination se poursuit pendant plusieurs mois. La persistance d’une activité rémanente pendant dix jours à un mois doit être prise en considération.

    1. ***
      Prévention des récidives des :
      – tachycardies ventriculaires menaçant le pronostic vital : le traitement doit être instauré en milieu hospitalier sous monitorage;
      – tachycardies ventriculaires documentées symptomatiques et invalidantes;
      – tachycardies supraventriculaires documentées lorsque la nécessité d’un traitement est établie en cas de résistance ou de contre-indication aux autres thérapeutiques;
      – fibrillations ventriculaires.
      Traitement des tachycardies supraventriculaires : ralentissement ou réduction de la fibrillation auriculaire ou du flutter auriculaire.
      L’amiodarone peut être utilisée en présence d’une maladie coronaire et/ou d’une altération de la fonction ventriculaire gauche.
    2. TACHYCARDIE VENTRICULAIRE
    3. TACHYCARDIE SUPRAVENTRICULAIRE
    4. FIBRILLATION VENTRICULAIRE

    1. DEPOT CORNEEN (FREQUENT)
      Les micro-dépôts cornéens, quasiment constants chez l’adulte, restent habituellement localisés à l’aire sous-pupillaire et ne contre-indiquent pas la poursuite du traitement. Exceptionnellement, ils peuvent s’accompagner de perception de halos colorés en lumière éblouissante, ou de sensation de brouillard.
      Constitués de dépôts lipidiques complexes, les micro-dépôts cornéens sont toujours entièrement réversibles à l’arrêt du traitement.
    2. TROUBLE DE LA VISION (EXCEPTIONNEL)
      Les micro-dépôts cornéens, quasiment constants chez l’adulte, restent habituellement localisés à l’aire sous-pupillaire et ne contre-indiquent pas la poursuite du traitement. Exceptionnellement, ils peuvent s’accompagner de perception de halos colorés en lumière éblouissante, ou de sensation de brouillard.
    3. NEVRITE OPTIQUE
      Quelques observations de neuropathie optique avec flou visuel et baisse de la vision et oedème papillaire au fond d’oeil ont été rapportées. L’évolution peut se faire vers une réduction plus ou moins sévère de l’acuité visuelle. La relation avec l’amiodarone n’apparaît pas actuellement établie. Il est cependant recommandé, en l’absence d’autre étiologie manifeste, de suspendre le traitement.
    4. PHOTOSENSIBILISATION
      Il est conseillé de ne pas s’exposer au soleil (et, de façon générale, aux rayons ultraviolets) en cours de traitement.
    5. ERYTHEME
      Des cas ont été rapportés au cours de radiothérapie.
    6. RASH
      Des observations de rashs cutanés, généralement peu spécifiques, ont été signalées sans que la relation avec le produit paraisse nettement établie.
    7. DERMATITE EXFOLIATRICE (EXCEPTIONNEL)
      Quelques cas exceptionnels ont été signalés, sans que la relation avec le produit paraisse nettement établie.
    8. COLORATION DE LA PEAU (EXCEPTIONNEL)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      POSOLOGIE ELEVEE
      TRAITEMENT PROLONGE

      Les pigmentations cutanées, liliacées ou gris ardoisées, exceptionnelles, surviennent pour des posologies quotidiennes élevées, prescrites pendant une longue période ; après arrêt du traitement, la disparition de ces pigmentations est lente (10 à 24 mois).

    9. DYSTHYROIDIE
      En dehors de tout signe clinique de dysthyroïdie, une hormonémie thyroïdienne ªdissociéeº (augmentation de T4, T3 normale ou légèrement abaissée) ne justifie pas l’arrêt du traitement.
    10. HYPOTHYROIDIE
      Les hypothyroïdies revêtent une forme classique : prise de poids, apathie, somnolence; l’élévation franche de la TSH signe le diagnostic. L’arrêt de l’administration entraîne le retour progressif à l’euthyroïdie dans un délai de un à trois mois; cet arrêt n’est pas impératif : si l’indication le justifie, l’amiodarone peut être poursuivie en associant une opothérapie substitutive à base de L-thyroxine, la TSH constituant un guide posologique.
    11. HYPERTHYROIDIE
      – Les hyperthyroïdies sont plus trompeuses : pauci -symptomatiques (léger amaigrissement inexpliqué, atténuation de l’efficacité antiangoreuse et/ou anti-arythmique) ; formes psychiatriques du sujet agé. L’effondrement de la TSH ultra sensible permet aujourd’hui d’affirmer le diagnostic.
      – L’arrêt de l’amiodarone est impératif : il suffit habituellement à amorcer, dans un délai de trois à quatre semaines, la guérison clinique. Les cas graves, pouvant entraîner le décès du patient, nécessitent une mise en route en urgence d’un traitement adapté. Lorsque la thyréotoxicose est préoccupante, en elle-même ou du fait de son retentissement sur l’équilibre myocardique précaire, l’efficacité inconstante des anti-thyroïdiens de synthèse conduit à préconiser une corticothérapie franche (1 mg/kg) et suffisamment prolongée (3 mois).
      Des cas d’hyperthyroïdies ont été rapportés jusqu’à plusieurs mois après l’arrêt de l’amiodarone.
    12. PNEUMONIE INTERSTITIELLE
      Des cas de pneumopathie interstitielle ou alvéolaire diffuse et de bronchiolite oblitérante organisée (BOOP) ont été rapportés. L’apparition d’une dyspnée d’effort, isolée ou associée à une altération de l’état général (fatigue, amaigrissement, fébricule), impose un contrôle radiologique et, le cas échéant, l’arrêt du traitement. Ces pneumopathies peuvent, en effet, évoluer en fibrose pulmonaire.
      L’arrêt précoce de l’amiodarone, associé ou non à une corticothérapie, entraîne la régression des troubles. Les signes cliniques disparaissent habituellement en 3 ou 4 semaines, l’amélioration radiologique et fonctionnelle est plus lente (plusieurs mois).
      Quelques cas de pleurésies, en règle générale associés aux pneumopathies interstitielles, et quelques cas de bronchospasmes ont été rapportés.
      Quelques cas de syndromes de détresse respiratoire aiguë ont été observés, en règle générale immédiatement au décours d’un acte chirurgical (une possible interaction avec de fortes doses d’oxygène a été évoquée).
    13. NEUROPATHIE PERIPHERIQUE SENSITIVOMOTRICE (RARE)
      Généralement réversible à l’arrêt du traitement.
    14. MYOPATHIE (RARE)
      Généralement réversible à l’arrêt du traitement.
    15. TREMBLEMENT (RARE)
      Extra-pyramidal.
    16. ATAXIE (RARE)
      De type cérébelleux.
    17. HYPERTENSION INTRACRANIENNE (EXCEPTIONNEL)
      Bénigne.
    18. CAUCHEMAR (RARE)
    19. TRANSAMINASES(AUGMENTATION)
      Isolée et généralement modérée (1,5 à 3 fois la normale), régressant après réduction posologique, voire spontanément.
    20. HEPATOPATHIE
      – Hépatopathie aiguë exceptionnelle (quelques cas isolés) avec hypertransaminasémie et/ou ictère, d’évolution parfois fatale, nécessitant l’arrêt du traitement ;
      – Rares cas d’hépatopathie chronique lors des traitements prolongés. L’histologie est celle d’une hépatite pseudo-alcoolique. La discrétion du tableau clinique et biologique (hépatomégalie inconstante, hypertransaminasémie entre 1,5 et 5 fois la normale) justifie la surveillance régulière de la fonction hépatique.
      Une hypertransaminasémie, même modérée, survenant après un traitement de plus de 6 mois, doit faire évoquer le diagnostic d’hépatopathie chronique. Les troubles cliniques et biologiques régressent habituellement après arrêt du traitement. Quelques cas d’évolution irréversible ont été rapportés.
    21. BRADYCARDIE
      Bradycardie généralement modérée, dose-dépendante. Dans certains cas (dysfonctionnement sinusal, sujets âgés), une bradycardie marquée, plus exceptionnellement un arrêt sinusal, ont été rapportés.
    22. TROUBLE DE LA CONDUCTION CARDIAQUE (RARE)
      Bloc sino-auriculaire, blocs auriculo-ventriculaires de différents degrés.
    23. ARYTHMIE
      L’effet arythmogène de l’amiodarone est faible, inférieur à celui de la plupart des antiarythmiques, et survient généralement lors de certaines associations médicamenteuses ou de troubles électrolytiques.
    24. NAUSEE
      Touble digestif bénin habituellement contemporain du traitement d’attaque et disparaissant avec la réduction de posologie.
    25. VOMISSEMENT
      Touble digestif bénin habituellement contemporain du traitement d’attaque et disparaissant avec la réduction de posologie.
    26. DYSGUEUSIE
      Touble digestif bénin habituellement contemporain du traitement d’attaque et disparaissant avec la réduction de posologie.
    27. EPIDIDYMITE
      Quelques observations ont été rapportées. La relation avec le produit n’apparaît pas établie.
    28. ALOPECIE
    29. VASCULARITE
      Quelques cas isolés, d’expression diverse, ont été observés dans un contexte évoquant une réaction d’hypersensibilité.
    30. THROMBOPENIE
      Quelques cas isolés, d’expression diverse, ont été observés dans un contexte évoquant une réaction d’hypersensibilité.
    31. TROUBLE RENAL
      Atteinte rénale avec élévation modérée de la créatinine. Quelques cas isolés, d’expression diverse, ont été observés dans un contexte évoquant une réaction d’hypersensibilité.

    1. MISE EN GARDE
      – Examen préalable :
      Un ECG doit être pratiqué avant l’initiation du traitement.

      – Sujet âgé :
      Le ralentissement de la fréquence cardiaque peut être plus accentué chez les malades âgés.

      – Modifications de L’ECG :
      Sous amiodarone, l’électrocardiogramme est modifié. Cette modification ªcordaroniqueº consiste en un allongement de QT traduisant l’allongement de la repolarisation, avec éventuellement l’apparition d’une onde U ; c’est un signe d’imprégnation thérapeutique et non de toxicité.

      – Bloc auriculo-ventriculaire :
      La survenue sous traitement d’un bloc auriculo-ventriculaire de deuxième ou troisième degré, d’un bloc sino-auriculaire ou d’un bloc bifasciculaire doit faire arrêter le traitement. Un bloc auriculo-ventriculaire du premier degré doit faire renforcer la surveillance.
      – Perturbation des tests thyroïdiens :

      La présence d’iode dans la molécule fausse certains tests thyroïdiens (fixation de l’iode radio-actif, PBI) ; néanmoins, un bilan thyroïdien est toujours possible (T3, T4, TSHus).

      – Associations médicamenteuses :
      L’association avec les bêta-bloquants autre que le sotalol (association contre-indiquée) et l’esmolol, le vérapamil et le diltiazem ne sera envisagée que dans la prévention des troubles du rythme ventriculaire menaçant le pronostic vital.
      – Présence de lactose :
      En raison de la présence de lactose, ce médicament est contre-indiqué en cas de galactosémie congénitale, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou de déficit en lactase.
    2. TROUBLES ELECTROLYTIQUES
      Perturbations électrolytiques, en particulier hypokaliémie : il est important de prendre en compte les situations pouvant être associées à une hypokaliémie, cette dernière pouvant favoriser la survenue d’effets proarythmiques.
      L’hypokaliémie sera corrigée avant l’administration d’amiodarone.
    3. HYPOKALIEMIE
      Perturbations électrolytiques, en particulier hypokaliémie : il est important de prendre en compte les situations pouvant être associées à une hypokaliémie, cette dernière pouvant favoriser la survenue d’effets proarythmiques.
      L’hypokaliémie sera corrigée avant l’administration d’amiodarone.
    4. ADAPTATION DE LA POSOLOGIE
      Les effets indésirables mentionnés sont liés le plus souvent à une surcharge médicamenteuse ; on les évitera ou on minimisera leur importance en recherchant avec soin la posologie minimum d’entretien.
    5. EXPOSITION AU SOLEIL
      On conseillera pendant le traitement, de ne pas s’exposer au soleil ou de s’en protéger.
    6. ANTECEDENT THYROIDIEN
      L’amiodarone peut entraîner des anomalies thyroïdiennes.
      Un dosage de la TSH est recommandé chez tous les patients avant traitement puis régulièrement pendant le traitement, par exemple tous les 6 mois, et plusieurs mois après son arrêt.
      La TSH doit être dosée en cas de suspicion clinique de dysthyroïdie.
    7. SURVEILLANCE DE LA FONCTION HEPATIQUE
      La surveillance régulière de la fonction hépatique (transaminases) est utile au dépistage des hépatopathies de l’amiodarone.
    8. INTERVENTION CHIRURGICALE
      Le traitement chronique par amiodarone est susceptible de s’additionner, en terme d’effets indésirables, au risque hémodynamique des anesthésiques, généraux ou locaux. Ils concernent en particulier les effets bradycardisants et hypotenseurs, la baisse du débit cardiaque et des troubles de la conduction.
      Par ailleurs, quelques cas de détresse respiratoire aiguë ont été observés dans les suites immédiates d’intervention chirurgicale chez les patients traités par amiodarone. En conséquence, une surveillance étroite est recommandée lors de la ventilation artificielle de ces patients.

    1. BRADYCARDIE SINUSALE
    2. BLOC SINO-AURICULAIRE
      Non appareillé.
    3. MALADIE DU SINUS
      Non appareillée (risque d’arrêt sinusal).
    4. TROUBLES DE LA CONDUCTION
      De haut degré non appareillés.
    5. HYPERTHYROIDIE
      En raison de sa possible aggravation par l’amiodarone.
    6. HYPERSENSIBILITE A L’IODE
    7. ASSOCIATION MEDICAMENTEUSE
      1 / Associations contre-indiquées :
      – Certains médicaments donnant des torsades de pointes (bépridil, diphémanil, disopyramide, quinidiniques, forme IV de l’érythromycine, sultopride, vincamine) : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire notamment de torsades de pointes.
      – Sotalol, dofétilide : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire notamment de torsades de pointes.
      – Sparfloxacine : risque de torsades de pointes par majoration de l’espace QT (addition des effets électrophysiologiques).
      2 / Associations déconseillées :
      – Certains médicaments donnant des torsades de pointes (astémizole, halofantrine, pentamidine) : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire notamment de torsades de pointes. Surveillance clinique étroite et ECG.
      – Diltiazem (injectable) : risque de bradycardie et de bloc auriculo-ventriculaire. Si cette association se révèle indispensable, ne la réaliser que sous contrôle clinique et ECG continu.
      – Laxatifs stimulants : risque de torsades de pointes (l’hypokaliémie est un facteur favorisant, de même qu’une bradycardie et un espace QT long préexistant). Utiliser un laxatif non stimulant.
      – Bêta-bloquants autres que l’esmolol : possibilité de troubles de l’automatisme et de la conduction (suppression des mécanismes sympathiques compensateurs). Surveillance clinique et ECG.
    8. GROSSESSE
      Les études chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effet tératogène. En l’absence d’effet tératogène chez l’animal, un effet malformatif dans l’espèce humaine n’est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l’espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l’animal au cours d’études bien conduites sur deux espèces.
      En clinique, il n’existe pas actuellement de données suffisamment pertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif de l’amiodarone lorsqu’elle est administrée au premier trimestre de la grossesse.
      La thyroïde foetale commençant à fixer l’iode à partir de 14 semaines d’aménorrhée, aucun retentissement sur la thyroïde foetale n’est attendu en cas d’administrations préalables.
      Une surcharge iodée avec l’utilisation de ce produit passé ce terme, peut entraîner une hypothyroïdie foetale, biologique ou même clinique (goître).
      En conséquence, l’utilisation de ce médicament est contre-indiquée à partir du 2ème trimestre.
    9. ALLAITEMENT
      L’amiodarone et son métabolite, ainsi que l’iode, passent dans le lait à des concentrations supérieures au plasma maternel. En raison du risque d’hypothyroïdie chez le nourrisson, l’allaitement est contre-indiqué en cas de traitement par ce médicament.
    10. GALACTOSEMIE
      En raison de la présence de lactose, ce médicament est contre-indiqué en cas de galactosémie congénitale.
    11. MALABSORPTION DES SUCRES
      En raison de la présence de lactose, ce médicament est contre-indiqué en cas de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou de déficit en lactase.

    1. PBI
      La présence d’iode dans la molécule fausse certains tests thyroïdiens (fixation de l’iode radioactif, PBI); néanmoins, un bilan thyroidien est toujours possible (T3,T4,TSH).

    Signes de l’intoxication :

    1. BRADYCARDIE SINUSALE
    2. ARYTHMIE VENTRICULAIRE
    3. TORSADE DE POINTES
    4. TOXICITE HEPATIQUE

    Traitement

    L’ingestion aiguë de fortes doses d’amiodarone est peu documentée. Quelques cas de bradycardie sinusale, de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes, et d’atteinte hépatique ont été rapportés.
    Le traitement doit être
    symptomatique. Compte tenu de la cinétique du produit, une surveillance suffisamment prolongée, notamment cardiaque, est recommandée.
    L’amiodarone et ses métabolites ne sont pas dialysables.

    Voies d’administration

    – 1 – ORALE

    Posologie & mode d’administration

    Posologie Usuelle :
    – Traitement d’attaque :
    Le schéma posologique habituel est de 3 comprimés par jour, pendant 8 à 10 jours. Dans certains cas, le traitement d’attaque a pu faire appel à des posologies supérieures (4 à 5 comprimés par jour), toujours
    sur des période brèves et sous surveillance électrocardiographique.
    – Traitement d’entretien :
    Rechercher la dose minimale efficace, variable selon les patients, de 1/2 comprimé par jour (1 comprimé tous les 2 jours) à 2 comprimés tous les jours.


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