BISCOUMACETATE D’ETHYLE
BISCOUMACETATE D’ETHYLE
Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 27/5/1998
Etat : validée
- Identification de la substance
- Propriétés Pharmacologiques
- Mécanismes d’action
- Effets Recherchés
- Indications thérapeutiques
- Effets secondaires
- Effets sur la descendance
- Pharmaco-Dépendance
- Précautions d’emploi
- Contre-Indications
- Voies d’administration
- Posologie & mode d’administration
- Pharmaco-Cinétique
- Bibliographie
- Spécialités contenant la substance
Identification de la substance
Formule Chimique :
bis(4-hydroxycoumarin-3-yl) acétate d’éthyleEnsemble des dénominations
BAN : ETHYL BISCOUMACETATE
CAS : 548-00-5
DCF : BISCOUMACETATE D’ETHYLE
DCIR : BISCOUMACETATE D’ETHYLE
autre dénomination : BOEA
autre dénomination : ETHYL BISCOUMACETATE
autre dénomination : ETHYLDICOUMARINE
autre dénomination : ETHYLDICOUMAROL
autre dénomination : NEODICUMARIN
bordereau : 292
code expérimentation : G 11705
rINN : ETHYL BISCOUMACETATEClasses Chimiques
- ANTICOAGULANT (principale certaine)
- ANTICOAGULANT COUMARINIQUE (principale certaine)
- ANTIVITAMINE K (principale certaine)
- URICOSURIQUE (secondaire certaine)
Mécanismes d’action
- principal
Antagonisme compétitif de la vitamine K dont l’intensité de l’action dépend :
– de la quantité de vitamine K présente, variable selon l’apport alimentaire,
– du degré d’absorption intestinale du médicament.
Anticoagulant par inhibition de la biosynthèse hépatique post-ribosomale des facteurs de la coagulation actifs vitamino K dépendants : prothrombine (II), proconvertine (VII), facteur antihémophilique B (IX) et facteur Stuart (X). Il apparaît dans le plasma des proteines anormales correspondant aux précurseurs inactifs, les PIVKA (protein induced by vitamin K antagonists). - secondaire
Potentialise les effets du tolbutamide et de la phénytoine par inhibition de leur catabolisme hépatique (à confirmer).
Augmentation du facteur VIII en cas d’arrêt brutal ou à doses insuffisantes, ce qui expliquerait les accidents thrombo-emboliques (à confirmer).
Inhibition de la réabsorption tubulaire de l’acide urique.
- ANTICOAGULANT (principal)
L’intensité de l’effet dépend de la quantité de vitamine K présente dans l’organisme, variable selon les apports alimentaires et ne peut donc être prévue à l’avance. Il faudra obligatoirement l’évaluer. L’intensité de l’effet anticoagulant d’une même dose varie beaucoup d’un sujet à l’autre, et chez un même sujet d’un moment à l’autre.
- MALADIE THROMBOEMBOLIQUE (principale)
- MALADIE THROMBOEMBOLIQUE(PREVENTION) (principale)
- HEMORRAGIE (CERTAIN FREQUENT)
Condition(s) Favorisante(s) :
SURDOSAGE - ANOREXIE (CERTAIN TRES RARE)
- NAUSEE (CERTAIN RARE)
- VOMISSEMENT (CERTAIN TRES RARE)
- DOULEUR EPIGASTRIQUE (CERTAIN TRES RARE)
- ECCHYMOSE (CERTAIN FREQUENT)
- EPISTAXIS (CERTAIN FREQUENT)
- GINGIVORRAGIE (CERTAIN FREQUENT)
- HEMATURIE (CERTAIN FREQUENT)
- HEMATOME SOUS-CUTANE (CERTAIN FREQUENT)
- HEMATOME MUSCULAIRE (CERTAIN FREQUENT)
- INTOLERANCE DIGESTIVE (CERTAIN RARE)
- ULCERATION DE LA BOUCHE (CERTAIN RARE)
- HEMATOME DU PLANCHER DE LA BOUCHE (CERTAIN TRES RARE)
- HEMORRAGIE DIGESTIVE (CERTAIN RARE)
- HEMATEMESE (CERTAIN RARE)
- MELENA (CERTAIN RARE)
- HEMOPERITOINE (CERTAIN TRES RARE)
- HEMATOME RETROPERITONEAL (CERTAIN TRES RARE)
- HEMORRAGIE SURRENALIENNE (CERTAIN TRES RARE)
- INSUFFISANCE SURRENALE AIGUE (CERTAIN TRES RARE)
- HEMORRAGIE CEREBRALE (CERTAIN TRES RARE)
- HEMORRAGIE MENINGEE (CERTAIN RARE)
- HEMORRAGIE RETINIENNE (CERTAIN TRES RARE)
- HEMOTHORAX (CERTAIN TRES RARE)
- HEMOPERICARDE (CERTAIN TRES RARE)
- HEMOPTYSIE (CERTAIN TRES RARE)
- MENORRAGIE (CERTAIN TRES RARE)
- METRORRAGIE (CERTAIN TRES RARE)
- ERUPTION CUTANEE (CERTAIN TRES RARE)
- ALOPECIE (CERTAIN TRES RARE)
- OEDEME ANGIONEUROTIQUE (CERTAIN TRES RARE)
- NECROSE CUTANEE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
OBESITESe développe entre le 3ème et le 6ème jour (avant le 15ème jour après le début du traitement). Localisée aux seins, à l’abdomen, aux fesses, cuisses, mollets, organes génitaux externes et internes. Habituellement régressive par administration précoce de vitamine K1.
- EMBRYOPATHIE
Il a été décrit :
– chondrodysplasie ponctuée,
– cécité avec atrophie de la deuxième paire cranienne,
– hypoplasie nasale,
– retard mental et hydrocéphalie,
sans que l’on puisse absolument attribuer ces malformations à la prise d’AVK. - FOETOPATHIE
Il a été décrit :
– chondrodysplasie ponctuée,
– cécité avec atrophie de la deuxième paire cranienne,
– hypoplasie nasale,
– retard mental et hydrocéphalie,
sans que l’on puisse absolument attribuer ces malformations à la prise d’AVK. - TOXICITE PERINATALE
Risque hémorragique.
- SYNDROME HEMORRAGIQUE
- HEMOPATHIE
Condition(s) Exclusive(s) :
TROUBLE DE L’HEMOSTASE - ARTERIOPATHIE CEREBRALE
- RETINOPATHIE HEMORRAGIQUE DIABETIQUE
- ULCERE GASTRODUODENAL EVOLUTIF
- INTERVENTION CHIRURGICALE RECENTE
- GROSSESSE
- ALLAITEMENT
Médicament présent dans le lait, à prescrire avec prudence en raison du risque hémorragique. - INSUFFISANCE HEPATOCELLULAIRE
- HEPATITE AIGUE
- CIRRHOSE DECOMPENSEE
- PANCREATITE AIGUE
- HYPERTENSION ARTERIELLE SEVERE
- INSUFFISANCE CARDIAQUE
- PERICARDITE
- INSUFFISANCE RENALE
Voies d’administration
Posologie et mode d’administration
Doses usuelles par voie orale chez l’adulte :
* Utilisation d’emblée :
– Premier jour : six cents à mille deux cents milligrammes par jour en une prise.
– Deuxième jour : trois cents à six cents milligrammes par jour.
– Dose d’entretien :soixante quinze
à trois cents milligrammes par jour.* Utilisation en relais de l’héparine :
– Deux premiers jours : trois cents milligrammes par jour en maintenant l’héparine.
– Dose d’entretien :En fonction des résultats du temps de Quick après arrêt de
l’héparine.Les posologies mentionnées ne sont données qu’à titre indicatif. Les fonctions hépatiques et rénales, ainsi que la concentration plasmatique d’albumine doivent être normales. Dans le cas contraire, il faut réduire les doses initiales
d’attaque. Les doses d’entretien sont à déterminer en fonction de l’activité prothrombinique à la 48ème heure.
L’efficacité thérapeutique évaluée sur le temps de Quick doit indiquer un taux de prothrombine entre 25% et 35%, et sur le thrombotest
d’Owren, un taux entre 7% et 13%.
Nécessité d’informer le patient sur les premiers symptômes cliniques d’un éventuel surdosage, d’effectuer les tests de coagulation à intervalles réguliers (temps de Quick, INR).
Sauf urgence, ne jamais interrompre
brutalement le traitement.
Proscrire les injections intramusculaires pendant la durée du traitement.
Pharmaco-Cinétique
– 1 –
DEMI VIE
2
à 3.50
heure(s)
– 2 –
ELIMINATION
voie rénale
– 3 –
REPARTITION
laitAbsorption
Résorption rapide et pratiquement totale par le tube digestif.
Taux plasmatique maximum en 5 à 8 heures.
L’effet anticoagulant a un temps de latence de 6 heures.
Activité maximale en 24 heures.
Durée d’action : 24 à 48 heures.
Répartition
Diffusion tissulaire peu importante, concentrations plasmatiques proportionnellement élevées, essentiellement sous forme liée à l’albumine (99%).
L’espace de diffusion est pratiquement superposable à celui de l’albumine.
Traverse la barrière
placentaire.
Passe dans le lait : rapport lait/plasma voisin de 0,70.
Demi-Vie
La demi-vie se situe entre 2 et 3,5 heures.
Métabolisme
Transformation hépatique pratiquement totale en métabolites actifs ou inactifs par des enzymes inductibles.
Elimination
*Voie rénale : principale voie d’élimination. Environ 97% de la dose administrée sont éliminés sous forme de métabolites et 3% sous formr inchangée.
Bibliographie
– Clin Pharmacol Ther 1970;11:312.
– Rev Fr Etudes Clin Biol 1968;13:984.
– Adv Drug React Bull 1989;137:512-515.(REVUE DES EFFETS SECONDAIRES).
Spécialités
Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr
Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :
-
Attention ! Données en date de janvier 2000.
- DICUMACYL (PAYS-BAS)
- DICUMAROL (USA)
- DICUMAROL (USA)
- PELENTAN (AUTRES PAYS)
- TROMEXAN (BELGIQUE)
- TROMEXAN (PAYS-BAS)
- TROMEXAN (ITALIE)
- TROMEXAN (ANGLETERRE)
- TROMEXAN (ALLEMAGNE)
- TROMEXAN (SUISSE)