ERYTHROMYCINE LACTOBIONATE
ERYTHROMYCINE LACTOBIONATE
Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 5/5/2000
Etat : validée
- Identification de la substance
- Propriétés Pharmacologiques
- Mécanismes d’action
- Effets Recherchés
- Indications thérapeutiques
- Effets secondaires
- Pharmaco-Dépendance
- Précautions d’emploi
- Contre-Indications
- Voies d’administration
- Posologie & mode d’administration
- Pharmaco-Cinétique
- Spécialités contenant la substance
Identification de la substance
Formule Chimique :
(DIMETHYLAMINO-4 HYDROXY-3 METHYL-6 TETRAHYDROPYRANNYLOXY-2)-6 ETHYL-14 TRIHYDROXY-7,12,13(HYDROXY-5 METHOXY-4 DIMETHYL-4,6 TETRAHYDROPYRANNYLOXY-2)-4 HEXAMETHYL-3,5,7,9,11,13 OXA-1TETRADECANEDIONE- 2,10 BETA-D-GALACTOPYRANNOSIDO-4 GLUCONATEEnsemble des dénominations
bordereau : 1259
sel ou dérivé : ERYTHROMYCINE ESTOLATE
sel ou dérivé : ERYTHROMYCINE ETHYLSUCCINATE
sel ou dérivé : ERYTHROMYCINE GLUCOHEPTONATE
sel ou dérivé : ERYTHROMYCINE PROPIONATE
sel ou dérivé : ERYTHROMYCINE STEARATE
sel ou dérivé : ERYTHROMYCINE BASEClasses Chimiques
Molécule(s) de base : ERYTHROMYCINE
- ANTIBIOTIQUE
- ANTIBIOTIQUE ANTIBACTERIEN (principale certaine)
Antibiotique de la classe des macrolides;
Spectre antibactérien:
* Espèces habituellement sensibles (CMI inférieure à 0,12 mg/l) :
Streptocoques, staphylocoques sensibles à la méticilline, Rhodococcus equi, Branhamella catarrhalis, Bordetella pertussis, Helicobacter pylori, Campylobacter jejuni, Corynebacterium diphteriae, Moraxella, Mycoplasma pneumoniae, Coxiella, Chlamydia, Treponema pallidum, Borrelia burgdorferi, leptospires, Propionibacterium acnes, Actinomyces, Eubacterium, Porphyromonas, Mobiluncus,Legionella.
* Espèces modérement sensibles :
Haemophilus influenzae et parainfluenzae, Neisseria gonorrhoeae, Vibrio, Ureaplasma urealyticum.
* Espèces inconstamment sensibles :
Streptococcus pneumoniae, entérocoques, Campylobacter coli , Peptostreptococcus, Clostridium perfringens.
* Espèces résistantes (CMI supérieure à 4 mg/l) :
Staphylocoques résistants à la méticilline , entérobactéries, Pseudomonas, Acinetobacter, Mycoplasma hominis, Nocardia, Fusobacterium, Bacteroides fragilis.
En France, 30 à 40% des pneumocoques sont résistants à l’ensemble des macrolides, voire plus de 50% pour les pneumocoques de sensibilité diminuée à la pénicilline. - ANTIINFLAMMATOIRE (secondaire certaine)
Mécanismes d’action
- principal
Inhibition de la synthèse protéique par fixation sur la fraction 50 S du ribosome bactérien. Action bactériostatique; action stimulante sur la motricité gastrique, probablement dûe à un effet agoniste sur les récepteurs à la motiline de l’antre:
– Presse Med 1990;19:1213. - secondaire
Possèderait une activité antiinflammatoire:
– J Am Acad Dermatol 1982;7:504.
Action stimulante sur la motricité gastrique, probablement dûe à un effet antagoniste sur le recepteur à la motiline de l’antre.
Augmente ou diminue les fonctions du système immun non spécifiques (phagocytes, complément).
Augmente la fonction des B et T lymphocytes.
Diminue la production des PGE2:
– Drugs 1993;45:319-328.
- INFECTION A GERMES SENSIBLES (principale)
Elles sont limitées aux infections dues aux germes définis ci-dessus comme sensibles, notamment dans les manifestations suivantes :
– bronchopulmonaires :
* pneumopathies aiguës et notamment la maladie des légionnaires,
* surinfection des broncho-pneumopathies chroniques,
– cutanées,
– ostéoarticulaires,
– urogénitales (en particulier prostatiques),
– septicémiques (notamment en cas d’intolérance aux bêta-lactamines). - INFECTION ORL (principale)
- ANGINE (principale)
- ANGINE DE VINCENT (principale)
- SINUSITE (principale)
- OTITE (principale)
Principalement otite moyenne à pneumocoques et à streptocoques pyogènes. - INFECTION BRONCHOPULMONAIRE (principale)
- PNEUMONIE BACTERIENNE (principale)
Pneumopathies aigües communautaires, sauf en présence de signes de gravité ou chez des sujets fragilisés ou en cas de suspicion d’étiologie pneumococcique. - MALADIE DES LEGIONNAIRES (principale)
En association avec la rifampicine dans les formes graves ou chez les immuno-déprimés :
– Drugs 1993;46:63-79. - PNEUMONIE ATYPIQUE (principale)
A mycoplasmes, à chlamydiae. - INFECTION DENTAIRE (principale)
- INFECTION CUTANEOMUQUEUSE (principale)
Furoncles, anthrax, impetigo, pyodermite, lymphangite, surinfection de plaie. - PITYRIASIS ROSE (secondaire)
- IMPETIGO (principale)
- FURONCLE (principale)
- ERYSIPELE (principale)
- RHUMATISME ARTICULAIRE AIGU (principale)
Traitement du RAA et prévention des rechutes, en cas d’allergie à la pénicilline. - SCARLATINE (principale)
En cas d’allergie à la pénicilline. - ENDOCARDITE BACTERIENNE(PREVENTION) (principale)
Prévention de l’endocardite bactérienne en cas de soins dentaires chez les patients atteints d’une valvulopathie et allergiques à la pénicilline. - INFECTION INTESTINALE (principale)
A Campylobacter. - INFECTION A ANAEROBIES (principale)
Traitement et prévention des infections à anaérobies, surtout Gram +, en cas d’allergie à la pénicilline. - GANGRENE GAZEUSE (principale)
En cas d’allergie à la pénicilline. - ACTINOMYCOSE (principale)
En cas d’allergie à la pénicilline. - COQUELUCHE (principale)
Eradication des germes du nasopharynx.
Prévention de l’infection chez les sujets exposés. - DIPHTERIE (principale)
Traitement des sujets atteints en association à la sérothérapie, et prévention de l’infection chez les sujets exposés. - SYPHILIS (principale)
En cas d’allergie à la pénicilline. - TETANOS (principale)
En cas d’allergie à la pénicilline. - URETRITE (principale)
A Chlamydia, Ureaplasma urealyticum et gonocoques. - GONOCOCCIE (principale)
- INFECTION GENITALE (principale)
A Chlamydia, Ureaplasma. - LISTERIOSE (principale)
Formes localisées. - INFECTION OSSEUSE (secondaire)
Ostéomyélite. - INFECTION OSSEUSE A STAPHYLOCOQUES (secondaire)
- ROUGET DU PORC (secondaire)
En cas d’allergie à la pénicilline. - CHARBON (secondaire)
En cas d’allergie à la pénicilline. - STREPTOBACILLOSE (secondaire)
En cas d’allergie à la pénicilline. - INFECTION A MYCOBACTERIES ATYPIQUES (secondaire)
En association, si le germe y est sensible. - ENDOCARDITE A STREPTOCOQUES (secondaire)
En association.
Traitement de relais des endocardites à streptocoques en cas d’allergie à la pénicilline. - PROSTATITE (secondaire)
A staphylocoques et à streptocoques. - TROUBLE DU TRANSIT (secondaire)
Possède une activité stimulante sur la motricité gastrique due probablement à un effet agoniste sur les récepteurs à la motiline de l’antre :
– Presse Med 1990;19:1213.
Etude chez l’homme sain :
– Gastroenterology 1992;101:1488-1496. - GASTROPARESIE (à confirmer)
Dans la sclérodermie systémique :
– Am J Med 1990;89:528-530.
Possède une activité stimulante sur la motricité gastrique due probablement à un effet agoniste sur les récepteurs à la motiline de l’antre :
– Presse Méd 1990;19:1213.
Dans la gastroparésie diabétique (érythromycine par voie orale ou IV) :
– N Engl J Med 1990;322:1028-1031.
– Gastroenterology 1992;103:72-79.
– Am J Gastroenterol 1993;88:203-207.
– Gastroenterology 1993;105:1886-1899. - ILEUS PARALYTIQUE (à confirmer)
– Am J Gastroenterol 1993;88:208-211. - ENDOSCOPIE GASTRIQUE(PREPARATION) (à confirmer)
– Gastroenterol Clin biol 1998;22:554-555.
- FIEVRE (CERTAIN TRES RARE)
Par hypersensibilité. - THROMBOPHLEBITE LOCALE (CERTAIN RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
PERFUSION TROP RAPIDE - ERUPTION CUTANEE (CERTAIN TRES RARE)
Par hypersensibilité, maculopapuleuse, prurigineuse ou non. - URTICAIRE (CERTAIN TRES RARE)
- SYNDROME DE LYELL (CERTAIN )
Référence :
– N Engl J Med 1995;333:1600-1607. - SYNDROME DE STEVENS-JOHNSON (CERTAIN )
Référence :
– N Engl J Med 1995;333:1600-1607.
Un cas régressif à l’arrêt (sel d’érythromycine non précisé) :
– Ann Pharmacother 1999;33:1369. - PRURIT (CERTAIN TRES RARE)
Parfois isolé. - EOSINOPHILIE (CERTAIN TRES RARE)
Par hypersensibilité. Parfois associée à de la fièvre et à une éruption cutanée. - SURDITE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
SUJET AGE
FORTES DOSES
INSUFFISANCE RENALE
VOIE INTRAVEINEUSESurdité de perception bilatérale prédominant sur les fréquences élevées. Atteinte cochléaire sans atteinte vestibulaire. Apparaît après quelques jours de traitement et régresse rapidement à l’arrêt du traitement ou à la diminution des doses :
– Presse Med 1979;8 :2283-2284.
– Antimicrob Agents chemother 1989;33:791-796.
Dix cas décrits après utilisation à la posologie de 4g/j en IV, réversibilité
à l’arrêt du traitement en quelques jours :
– Lancet 1990;336:1080.
30 cas rapportés à la pharmacovigilance australienne, après administration par voie orale :
– Lancet 1991;337:113.
Deux cas d’hypoacousie sur 24 sujets au cours d’un traitement pour pneumonie à la dose de 4 g/j :
– Am J Med 1992;92:61-68.
Autre publication :
– Prescrire 1993;13:202.
Diminution de l’acuité auditive chez 30% des transplantés rénaux traités par de fortes doses IV pour pneumonie :
– Arch Intern Med 1993;153:879-882.
11 cas réversibles après administration de doses >=4 g/j (revue, 45 réf) :
– Ann Pharmacother 1993;27:950-955. - ACOUPHENE (CERTAIN )
3 cas sur 24 sujets (sel d’erytrhromycine non précisé) :
– Am J Med 1992;92:61-68. - REACTION D’HYPERSENSIBILITE (CERTAIN TRES RARE)
De type variable : fièvre, éruption cutanée, éosinophilie. - NAUSEE (CERTAIN )
Condition(s) Favorisante(s) :
INJECTION RAPIDE– Drug Intell Clin Pharm 1989;23:40-44.
Un cas associé à des vomissements sévères après utilisation par voie veineuse :
– DICP Ann Pharmacother 1989;23:40-44.
Les troubles gastro-interstinaux observés lors de l’administration IV de l’érythromycine seraient réduits par la prise d’anticholinergiques :
– Am J Med 1992;92:249-253. - VOMISSEMENT (CERTAIN )
Condition(s) Favorisante(s) :
INJECTION RAPIDE– Drug Intell Clin Pharm 1989;23:40-44.
Un cas associé à des nausées importantes après utilisation par voie veineuse :
– DICP Ann Pharmacother 1989;23:40-44.
Les troubles gastro-interstinaux observés lors de l’administration IV de l’érythromycine seraient réduits par la prise d’anticholinergiques :
– Am J Med 1992;92:249-253. - ARYTHMIE VENTRICULAIRE (CERTAIN FREQUENT)
Allongement de QT chez 12/13 sujets. Trois cas de TV dont deux aboutissant à une fibrillation fatale :
– Intensive Care Medicine 1992;18:469-473.
Deux cas fatals, un bloc auriculoventriculaire et une tachycardie ventriculaire, après utilisation intraveineuse de lactobionate d’érythromycine chez des prématurés :
– Pediatr Infect Dis J 1994;13:840-841.
Quatre cas dont deux fatals, après administration intraveineuse :
– Aust Adv Drug React Bull 1995;14:2-3. - TACHYCARDIE VENTRICULAIRE POLYMORPHE (A CONFIRMER )
Un cas, après perfusion intraveineuse, sans allongement de QT :
– Am Heart J 1996;132:691-694. - ARYTHMIE (CERTAIN )
Deux cas fatals, un bloc auriculoventriculaire et une tachycardie ventriculaire, après utilisation intraveineuse de lactobionate d’érythromycine chez des prématurés :
– Pediatr Infect Dis J 1994;13:840-841.
Certaines études suggèrent une prédominance féminine des troubles du rythme cardiaques après erythromycine intraveineuse:
– JAMA 1998;280:1774-1776. - TORSADE DE POINTES (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
PERFUSION TROP RAPIDEPlusieurs cas rapportés :
– Br Med J 1990;300:1375-1376.
– Am J Med 1990;89:235-238.
– Prescrire 1992;12:607-608.
– Therapie 1992;47:367-369.
Un cas décrit chez une patiente sans antécédent cardiaque :
– Clin Infect Dis 1994;18:995-998.
Autre référence :
– Ann Pharmacother 1996;30:77-78.
Les risques de survenue de torsades de pointe peuvent être supérieurs chez la femme:
– J Women’s Health 1998;7:547.
Certaines études suggèrent une prédominance féminine des troubles du rythme cardiaques après erythromycine intraveineuse:
– JAMA 1998;280:1774-1776. - HYPOTENSION ARTERIELLE (A CONFIRMER )
Un cas après chaque injection par voie intraveineuse de lactobionate d’érythromycine :
– Ann Pharmacother 1995;29:934-935. - HEPATITE FULMINANTE (A CONFIRMER )
Un cas mortel chez un sujet âgé après administration IV :
– Arch Intern Med 1990;150:215-216. - INSUFFISANCE RENALE AIGUE (A CONFIRMER )
Deux cas rapportés :
– Br Med J 1983;286:938-939. - NEPHROPATHIE INTERSTITIELLE AIGUE (A CONFIRMER )
Deux cas rapportés :
– Br Med J 1983;286:938-939.
Un cas, sel d’érythromycine non précisé :
– Nephron 1994;67:244. - COLITE PSEUDOMEMBRANEUSE (A CONFIRMER )
Un cas rapporté lors de l’utilisation par voie intraveineuse, sept cas publiés lors de l’utilisation per os :
– Presse Med 1985;14:1199. - PANCREATITE AIGUE (A CONFIRMER )
– Gastroenterol Clin Biol 1991;15:265-266. - AGRANULOCYTOSE (A CONFIRMER )
Un cas sous érythromycine, réversible à l’arrêt du traitement :
– DICP Ann Pharmacother 1991;25:1136. - HEPATITE MIXTE (A CONFIRMER )
Un cas, chez un sujet ayant également présenté une hépatite après avoir reçu l’association amoxixilline-acide clavulanique (sel d’érythromycine non précisé) :
– J Hepatol 1994;21:911-912.
Un cas décrit avec accès pseudoangiocholitique, plusieurs autres cas rapportés (sel d’érythromycine non précisé) :
– Presse Med 1995;24:1663.
- INSUFFISANCE RENALE
Diminuer les doses en raison du risque d’atteinte cochléaire.
– Prescrire 1993;13:202. - SUJET AGE
Surveiller l’acuité auditive. - INSUFFISANCE HEPATOCELLULAIRE
Risque d’accumulation. - ALLONGEMENT DE L’ESPACE QT
Utiliser avec la plus grande prudence en cas d’allongement de QT ou lors de l’association avec des produits connus comme allongeant QT :
– Curr Probl Pharmacovig 1996;22:1.
- HYPERSENSIBILITE
A l’érythromycine.
Voies d’administration
Posologie et mode d’administration
Doses usuelles, par jour par voie intraveineuse, exprimées en érythromycine base :
* Adulte :
Un à deux grammes par jour.
Posologie maximale : Quatre grammes par jour.
* Enfant :
Trente à cinquante milligrammes par kilo et par jour.Administrée soit en
perfusion lente continue sur 24 heures avec une solution à un milligramme par millilitre, soit en perfusion intermittente toutes les six heures : un quart de la dose quotidienne totale perfusé en vingt à soixante minutes dans une solution de un à cinq
milligrammes par millilitres.
En raison du risque de troubles du rythme ventriculaire graves, la perfusion ne sera réalisée que très lentement, de préférence sous contrôle électrocardiographique :
– Intensive Care Medicine 1992;18:469-473.Voie orale
dès que possible.
Insuffisance rénale :
Ne pas dépasser un gramme et demi par jour.
Pharmaco-Cinétique
– 1 –
REPARTITION
laitAbsorption
Administration IV.
Répartition
Décroissance rapide du taux plasmatique.
Passe dans le lait; rapport Lait/ serum :0,7.
Spécialités
Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr
Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :
-
Attention ! Données en date de janvier 2000.
- ERYTHROCIN (PAYS-BAS)
- ERYTHROCIN IV (ANGLETERRE)
- ERYTHROCIN LACTOBIONATE IV (USA)
- ERYTHROCIN OINTMENT (ANGLETERRE)
- ERYTHROCIN PIGGYBACK (USA)
- ERYTHROCINE (BELGIQUE)
- ERYTHROCINE LACTOBIONAT IV (SUISSE)