PREDNISOLONE METASULFOBENZOATE SODIQUE

PREDNISOLONE METASULFOBENZOATE SODIQUE

Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 18/12/2000
Etat : validée

  • Identification de la substance
  • Propriétés Pharmacologiques
  • Mécanismes d’action
  • Effets Recherchés
  • Indications thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Pharmaco-Dépendance
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Voies d’administration
  • Posologie & mode d’administration
  • Pharmaco-Cinétique
  • Bibliographie
  • Spécialités contenant la substance

    Identification de la substance

    Formule Chimique :
    11 bêta,17 alpha,21-trihydroxyprégna-1,4-diène-3,20-dione 21-(sodium m-sulfobenzoate)

    Ensemble des dénominations

    BANM : PREDNISOLONE METASULPHOBENZOATE SODIUM

    CAS : 630-67-1

    autre dénomination : METASULFOBENZOATE DE PREDNISOLONE

    autre dénomination : METASULFOBENZOATE SODIQUE DE DELTA-HYDROCORTISONE

    autre dénomination : METASULFOBENZOATE SODIQUE DE PREDNISOLONE

    autre dénomination : PREDNISOLONE METASULFOBENZOATE

    autre dénomination : PREDNISOLONE METASULFOBENZOATE SEL DE SODIUM

    autre dénomination : METASULFOBENZOATE DE DELTAHYDROCORTISONE SODIQUE

    bordereau : 33

    code expérimentation : R-812

    liste OMS : liste 1

    rINNM : PREDNISOLONE SODIUM METASULPHOBENZOATE

    sel ou dérivé : METHYLPREDNISOLONE ACETATE

    sel ou dérivé : METHYLPREDNISOLONE HEMISUCCINATE

    sel ou dérivé : PREDNISOLONE

    sel ou dérivé : PREDNISOLONE ACETATE

    sel ou dérivé : PREDNISOLONE CAPROATE

    sel ou dérivé : PREDNISOLONE PHOSPHATE SODIQUE

    sel ou dérivé : METHYLPREDNISOLONE

    sel ou dérivé : DESONIDE

    Classes Chimiques

    Molécule(s) de base : PREDNISOLONE

    Regime : liste I

    1. ANTIINFLAMMATOIRE (principale certaine)
    2. ANTIINFLAMMATOIRE STEROIDIEN (principale certaine)
    3. IMMUNOSUPPRESSEUR (principale certaine)
    4. GLUCOCORTICOIDE (principale certaine)

    Mécanismes d’action

    1. principal
      L’hormone :
      – diffuse à travers la membrane cellulaire.
      – se lie à un récepteur cytosolique formant un complexe avec des protéines de chocs thermiques (HSP 90 et 70) et une immunophiline p59. Après dimérisation, le complexe stéroïde récepteur se lie à des séquences de DNA spécifiques (éléments de réponse aux corticoïdes ou GRE).
      – module la transcription des gènes sensibles aux corticoïdes par une interaction avec des facteurs de transcription (protéines cytoplasmiques ou nucléaires).
      – augmente la transcription et/ou la stabilité du RNAm codant pour des protéines responsables de l’action des glucocorticoïdes.
      – réprime certains gènes au niveau transcriptionnel en interagissant avec les facteurs nucléaires nécessaires à l’activation de ces gènes.
      – augmente la dégradation du RNAm ou inhibe la synthèse ou la sécrétion des protéines ou des cytokines.

      Les effets bilogiques de l’action anti-inflammatoire se traduisent par :
      – inhibition de la perméabilité vasculaire qui permet le recrutement des globules blancs vers le site de l’inflammation.
      – inhibition des évènements moléculaires liés à l’activation des globules blancs et à leur adhésion aux cellules endothéliales :
      * expression du complexe majeur d’histocompatibilité type II,
      * expression des molécules d’adhésion cellulaire (ELAM 1, ICAM 1),
      * la sécrétion des protéines du complément C3 et le facteur B,
      * l’activité de l’IL1,
      * l’expression des cycloexogénases de type 2 (cox2) prévenant ainsi la production de prostaglandines,
      * la production des métabolites de l’acide arachidonique pro-inflammatoire (inhibe l’activité de la phospholipase A2 en stimulant la synthèse de lipocortine ou annexine I).
      – blocage de la sécrétion d’IL 1, IL 6, TNF alpha.
      – diminution de la production et du largage des leucotriènes.
      – dépression de l’activité tumoricide et bactéride des macrophages et leur différenciation.
      – effet immunosuppresseur sur les lymphocytes T et inhibition de la sécrétion des cytokines par ces lymphocytes T.
      – inhibition de la prolifération des lymphocytes B et des cytokines impliquées dans la synthèse des immunoglobulines(IL 1 à IL 6).
      Références bibliographiques :
      – J Neuroimmunol 1992;40:281-286.
      – Am Rev Respir Dis 1990;141,Suppl:18-21.
      – Proc Natl Acad Sci USA 1992;89:3917-3921.
      – Science 1992;258:1598-1604.
      – Med Sci 1990,10:1003-1006.
      – Ann Intern Med 1993;119:1198-1208.
      – Immunol Rev 1980;51:337-357.
      – J Immunol 1980;124:2828-2833.
      – Eur J Immunol 1990;20:2439-2443.
      – Prog Biochem Pharmacol 1985;20:55-62.

    2. secondaire
      * activité granylate cyclase du récepteur qui altère le potentiel électrique des cellules.
      * stimulation de la reproduction des cellules alvéolaires de type II augmentant la production de surfactant pulmonaire :
      – J Clin Invest 1980;66:504-510.
      – Radiat Res 1988;115:543-549.
      – Radiat Res 1988;113:112-119.
      La double liaison 1-2 augmente l’activité antiinflmmatoire.
      L’estérification en 21 sous forme métasulfobenzoate donne un dérivé hydrosoluble.

    1. ANTIINFLAMMATOIRE (principal)
    2. ANTIALLERGIQUE (principal)
    3. IMMUNOSUPPRESSEUR (principal)

    1. POLYARTHRITE RHUMATOIDE (principale)
    2. COLLAGENOSE (principale)
    3. MALADIE DE HORTON (principale)
    4. DOULEUR RHUMATISMALE (principale)
    5. ASTHME (principale)
    6. INSUFFISANCE RESPIRATOIRE (principale)
    7. FIBROSE (principale)
    8. SARCOIDOSE (principale)
    9. SYNDROME DE LOEFFLER (principale)
    10. MONONUCLEOSE INFECTIEUSE (principale)
    11. HEMOPATHIE MALIGNE (principale)
    12. LEUCEMIE (principale)
    13. MALADIE DE HODGKIN (principale)
    14. PURPURA (principale)
      PAR AUTOANTICORPS
    15. ANEMIE HEMOLYTIQUE (principale)
      Par autoanticorps.
    16. ASCITE (principale)
      Au cours des cirrhoses
    17. HEPATITE VIRALE (principale)
    18. HEPATITE CHRONIQUE A VIRUS C (information négative)
      Pas d’effet virologique décelé dans un essai randomisé (prednisolone par voie orale) vs placebo chez des malades ensuite traités par interféron alfa :
      – J Hepatol 2000;33:135-141.
    19. RECTOCOLITE HEMORRAGIQUE (principale)
    20. REACTION ALLERGIQUE (principale)
    21. ALLERGIE MEDICAMENTEUSE (principale)
    22. MALADIE SERIQUE (principale)
    23. INFECTION SEVERE (principale)
      Sous couverture antibiotique.
    24. RHUMATISME ARTICULAIRE AIGU (principale)
    25. RHUMATISME INFECTIEUX (principale)
    26. SEPTICEMIE (principale)
    27. BRUCELLOSE (principale)
    28. MILIAIRE ASPHYXIQUE (principale)
    29. TUBERCULOSE GENITALE (principale)
    30. MENINGITE BACTERIENNE(ADJUVANT) (principale)
      Prévention des cloisonnements.
    31. CANCER METASTASE (principale)
      Action antalgique.
    32. SYNDROME NEPHROTIQUE (principale)
      A lésions glomérulaires minimes.
    33. OEDEME CEREBRAL (principale)
      Revue générale des essais randomisés concernant l’efficacité des corticoïdes dans cette indication: efficacité incertaine:
      – BMJ 1997;314:1855-1859.
    34. EXOPHTALMIE MALIGNE (principale)
    35. MYASTHENIE (à confirmer)
      Etude sur 34 patients suivis sur 3 ans (sel de prednisolone non précisé) :
      – Neurology 1998;50:1778-1783.

    1. ULCERE GASTRODUODENAL (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      ANTIINFLAMMATOIRE NON STEROIDIEN ASSOCIE
      POSOLOGIE ELEVEE
      TRAITEMENT PROLONGE
      ULCERE GASTRO-DUODENAL ANCIEN
      ULCERE GASTRO-DUODENAL RECENT
      VOIE GENERALE
    2. GASTRODUODENITE (CERTAIN FREQUENT)
    3. INSUFFISANCE HYPOPHYSOSURRENALE (CERTAIN FREQUENT)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      ARRET BRUTAL DU TRAITEMENT
      POSOLOGIE ELEVEE
      TRAITEMENT CONTINU
      TRAITEMENT PROLONGE
      VOIE GENERALE
    4. KALIEMIE(DIMINUTION) (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      POSOLOGIE ELEVEE
      TRAITEMENT CONTINU
      TRAITEMENT PROLONGE
      VOIE GENERALE
    5. RETENTION HYDROSODEE (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      POSOLOGIE ELEVEE
      TRAITEMENT CONTINU
      TRAITEMENT PROLONGE
      VOIE GENERALE
    6. ATROPHIE MUSCULAIRE (CERTAIN FREQUENT)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      POSOLOGIE ELEVEE
      TRAITEMENT CONTINU
      TRAITEMENT PROLONGE
      VOIE GENERALE
    7. RETARD DE CROISSANCE (CERTAIN FREQUENT)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      POSOLOGIE ELEVEE
      TRAITEMENT CONTINU
      TRAITEMENT PROLONGE
      VOIE GENERALE
    8. RESISTANCE AUX INFECTIONS(DIMINUTION) (CERTAIN FREQUENT)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      VOIE GENERALE
      POSOLOGIE ELEVEE
      TRAITEMENT CONTINU
      TRAITEMENT PROLONGE

      Effet lié aux propriétés glucocorticoïdes.
      Deux cas de pneumonie à pneumocystis carinii au cours d’un traitement par la prednisolone (sel non précisé) d’un lupus érythémateux systémique :
      – Br J Rheumatol 1992;31:643-644.

    9. HYPERTENSION ARTERIELLE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      VOIE GENERALE
      POSOLOGIE ELEVEE
      TRAITEMENT CONTINU
      TRAITEMENT PROLONGE

      Plusieurs cas lors de la réduction progressive de la posologie, à la suite d’un traitement à long terme chez des enfants asthmatiques :
      – J Allerg Clin Immunol 1992;89:816-821.

    10. GLYCEMIE(AUGMENTATION) (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      DIABETE SUCRE LATENT
      POSOLOGIE ELEVEE
      TRAITEMENT CONTINU
      TRAITEMENT PROLONGE
      VOIE GENERALE
    11. SYNDROME CUSHINGOIDE (CERTAIN FREQUENT)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      POSOLOGIE ELEVEE
      TRAITEMENT CONTINU
      TRAITEMENT PROLONGE
      VOIE GENERALE
    12. CATABOLISME AZOTE(AUGMENTATION) (CERTAIN FREQUENT)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      POSOLOGIE ELEVEE
      VOIE GENERALE
    13. OSTEOPOROSE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      POSOLOGIE ELEVEE
      TRAITEMENT CONTINU
      TRAITEMENT PROLONGE
      VOIE GENERALE
    14. TROUBLE PSYCHIQUE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      ANTECEDENTS PSYCHIATRIQUES
      VOIE GENERALE
    15. EXCITATION PSYCHOMOTRICE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      ANTECEDENTS PSYCHIATRIQUES
      VOIE GENERALE
    16. PSYCHOSE AIGUE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      ANTECEDENTS PSYCHIATRIQUES
      VOIE GENERALE
    17. HYPERTENSION INTRACRANIENNE (CERTAIN TRES RARE)
    18. ULCERE GASTRODUODENAL(AGGRAVATION) (CERTAIN RARE)
    19. HYPERCORTICISME (CERTAIN FREQUENT)
    20. GLAUCOME CHRONIQUE (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      VOIE LOCALE
      TRAITEMENT PROLONGE

      En instillation oculaire et pommade ophtalmique.
      Traitement prolongé d’un an environ.
      Disparaît habituellement à l’arrêt du traitement.

    21. MALADIE THROMBOEMBOLIQUE (A CONFIRMER )
    22. CATARACTE (A CONFIRMER )
    23. DIPLOPIE (A CONFIRMER )
      Deux cas après une administration péridurale ou intrathécale (sel de prednisolone non précisé) :
      – Presse Med 1997;26:271.
    24. MYOPATHIE (A CONFIRMER )
      Un cas sous prednisolone (sel non précisé), avec retentissement ventilatoire :
      – Am Rev Resp Dis 1992;146:800-802.

    1. NON

    1. SPORTIFS
      Substance soumise à certaines restrictions :
      – Journal Officiel du 7 Mars 2000.
      L’administration des corticostéroïdes par voie orale, par voie rectale et par injection systémique est interdite.
      L’administration par inhalation et par voies anale, auriculaire, dermatologique, nasale et ophtalmologique n’est pas interdite.
      Les injections locales et intra-articulaires de corticostéroïdes ne sont pas interdites mais, lorsque le règlement d’une autorité responsable le prévoit, une notification peut s’avérer nécessaire.
    2. ULCERE GASTRODUODENAL(ANTECEDENT)
    3. TROUBLES PSYCHIQUES
    4. OSTEOPOROSE
    5. HYPERTENSION ARTERIELLE
    6. GROSSESSE
    7. INSUFFISANCE RENALE SEVERE
    8. ETAT INFECTIEUX
    9. TUBERCULOSE
    10. DIABETE
    11. ALLAITEMENT
      Bien qu’aucun accident n’ait été décrit.
    12. GLAUCOME
      En raison de l’augmentation de la pression intra-oculaire.
      Terrain : sujets génétiquement prédisposés.
      Surveillance ophtalmologique régulière en cas de traitement prolongé, surtout chez les sujets âgés:
      – Lancet 1997;350:979-982.

    1. ULCERE GASTRODUODENAL RECENT
    2. KERATITE HERPETIQUE
    3. AMYLOSE

    Voies d’administration

    – 1 – ORALE

    – 2 – OCULAIRE

    – 3 – NASALE

    Posologie et mode d’administration

    Dose usuelle par voie orale :
    – Adulte :
    *dose d’attaque : 20 à 60 mg par jour
    *dose d’entretien : 5 à 15 mg par jour.
    – Enfant : 5 à 20 mg par jour.

    Les modalités thérapeutiques sont variables en fonction de l’indication, du terrain et de la
    tolérance.
    Ne jamais interrompre brutalement le traitement.
    Surveiller le poids, la TA, la température, l’appareil digestif, la numération globulaire, la glycémie, la radiographie du thorax.

    Usage local en collyre à 1 pour mille.
    En cas de traitement
    prolongé, surveillance ophtalmologique régulière.

    Pharmaco-Cinétique

    – 1 –
    ELIMINATION
    voie rénale

    – 2 –
    ELIMINATION
    voie biliaire

    – 3 –
    ELIMINATION
    voie fécale

    – 4 –
    REPARTITION
    lait

    Absorption
    Résorption rapide par la muqueuse digestive.

    Répartition
    Lié à 80% aux protéines plasmatiques.
    A faible concentration, liaison avec la transcortine, à forte concentration, liaison avec l’albumine et augmentation de la forme libre.
    Interconversion en prednisone.
    Passe dans le lait.

    Métabolisme
    Hépatique:
    Réduction sur les double liaisons du cycle A.
    Réduction des groupes carbonyles en 3 et 20 , donnant des composés inactifs.

    Elimination
    Voie rénale:
    Elimination des métabolites sulfo et glucuroconjugués hydrosolubles;
    elimination complète en 3 jours.
    Voie biliaire.
    Faiblement.
    Voie fécale.

    Bibliographie

    – Presse Med Fr 1970;78:1205 ET 1419.

    Spécialités

    Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr


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