STREPTOKINASE

STREPTOKINASE

Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 26/6/2000
Etat : validée

  • Identification de la substance
  • Propriétés Pharmacologiques
  • Mécanismes d’action
  • Effets Recherchés
  • Indications thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Posologie & mode d’administration
  • Pharmaco-Cinétique
  • Bibliographie
  • Spécialités contenant la substance

    Identification de la substance

    Formule Chimique :
    COENZYME EXTRAITE DES JUS DE CULTURE DE DIVERSES SOUCHES DE STREPTOCOCCUS HEMOLYTICUS TRANSFORMANT LE PLASMINOGENE ENPLASMINE

    Ensemble des dénominations

    DCF : STREPTOKINASE

    DCIR : STREPTOKINASE

    bordereau : 1438

    code expérimentation : CY 141

    sel ou dérivé : ALTEPLASE

    sel ou dérivé : ANISTREPLASE

    sel ou dérivé : UROKINASE

    Classes Chimiques


    Regime : liste I

    1. FIBRINOLYTIQUE (principale certaine)

    Mécanismes d’action

    1. principal
      Activateur indirect de la formation de plasmine.
      Se combine de manière équimoléculaire avec le plasminogène pour former un complexe activateur capable de transformer le plasminogène en plasmine.
      Au cours de cette transformation, le complexe streptokinase-plasminogène
      est progressivement converti en complexe streptokinase-plasmine qui possède également la propriété d’activer la transformation du plasminogène.
      En tant que substance protéique étrangère, la streptokinase est antigénique.
      Lors de son administration, elle réagit avec les anticorps anti-streptocoque présents dans l’organisme, neutralisant son activité.
      Cette réaction justifie l’utilisation de dose de charge suffisante pour neutraliser les anticorps circulants.
      Activerait la production de PAF, ce qui pourrait limiter les effets de la thrombolyse :
      – Circulation 1993;88:1476-1483.

    1. FIBRINOLYTIQUE (principal)

    1. EMBOLIE PULMONAIRE (principale)
      Récente; moins de 7 jours.
    2. THROMBOSE VEINEUSE (principale)
      En cas de phlébite profonde, thrombolyse plus rapide qu’avec l’héparine:
      – Am J Med 1984;76:393-397.
      – Am J Med 1990;88:389-395.
    3. THROMBOSE ARTERIELLE AIGUE (principale)
    4. INFARCTUS DU MYOCARDE(PHASE AIGUE) (controversé)
      Administrée en IV au cours des 4 premières heures à la dose de 1.5 millions d’unités, réduirait la mortalité (étude ISIS-3) :
      – Lancet 1987;502.
      Revue des essais contrôlés :
      – N Engl J Med1982;307:1180.
      L’administration par voie intracoronarienne très précoce permet une revascularisation dans environ 50% des cas et une amélioration de la fonction ventriculaire chez environ 20% des sujets :
      – J Clin Pharmacol 1987;27:735-745
      La voie IV aurait une activité comparable à la voie intracoronarienne :
      – Am J Cardiol 1984;454:256.
      – Am J Hosp Pharm 1989;46:957-961.
      – Am Heart J 1989;117:1018-1022.
      Une dose de trois millions d’unités pourrait être utilisée, les auteurs préconisent habituellement 1.5 millions :
      – N Engl J Med 1989;321:687.
      – Drugs 1990;39:693-719.
      Efficacité identique à celle de l’altéplase :
      – Lancet 1990;336:65-71 et 71-75.
      Méta-analyse sur 9655 sujets :
      – Ann Intern Med 1990;113:907-908 et 61-68.
      Etude ISIS-3 (41299 cas) :
      – Lancet 1992;339.
      Indication controversée :
      – Lancet 1993;342:767-772.
      Autre référence :
      – Chest 1995;107:225-232.
      Utiliser les thrombolytiques avec prudence en cas d’hypertension artérielle non contrôlée en raison d’un accroissement du risque d’accident vasculaire cérébral :
      – Ann Intern Med 1996;125:891.
      Le résultat obtenu par une perfusion d’une heure suivie d’un traitement d’un mois par l’aspirine se maintient au bout d’un an :
      – BMJ 1998;316:1337-1343.
      Etude randomisée de plus de 10 000 malades : l’injection IV au cours de la première heure améliorerait significativement la survie à 10 ans :
      – Circulation 1998;98:2649- 2651 ET 2659-2665.
      Les résultats à 5 ans seraient inférieurs à ceux de l’angioplastie. Etude randomisée de 395 malades :
      – N Engl J Med 1999;341:1413-1419.
    5. THROMBOSE DES PROTHESES VALVULAIRES (principale)
      En cas de contre-indication à la chirurgie pour remplacement velvulaire:
      – Arch Mal Coeur 1984;77:1108.
    6. THROMBOSE DES SHUNTS ARTERIOVEINEUX (secondaire)
      Shunts pour hémodialyse.
    7. INFARCTUS MESENTERIQUE (à confirmer)
      – Arch Surg 1983;118:1340-1342.
    8. ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL (à confirmer)
      Un essai multicentrique européen (MAST-E) portant sur l’indication de la streptokinase dans les accidents vasculaires cérébraux ischémiques a été interrompu à la suite de la constatation d’une augmentation de la mortalité, principalement par hémorragie :
      – Lancet 1995;345:57.
      Augmenterait la mortalité dans un essai randomisé et serait donc contrindiquée :
      – N Engl J Med 1996;335:145-150.
      Dans les accidents ischémiques, l’administration devrait être très précoce, et serait plus dangereuse que bénéfique après la troisième heure (essai randomisé portant sur 340 sujets) :
      – JAMA 1996;961-966.
      N’améliore pas le prognostic malgré une amélioration de l’hémodynamique cérébrale:
      – Neurology 1998;626-632.
    9. PLEURESIE PURULENTE (à confirmer)
      L’administration intrapleurale de streptokinase permettrait de drainer la plèvre et de guérir l’infection en association à l’antibiothérapie:
      – Lancet 1997;350:446.
      Revue de cette indication:
      – Ann Pharmacother 1999;33:495-498.

    1. HEMORRAGIE (CERTAIN FREQUENT)
      D’importance variable.
      Un cas d’hémorragie intra-oculaire 14 heures après une injection IV :
      – Am J Ophtalmol 1992;112:734-735.
      Autre publication :
      – Chest 1992;102,Suppl4:364-373.
      Un cas fatal d’hémorragie spinale au cours du traitement d’un infartus du myocarde :
      – J Neurol Neurosurg Psychiatry 1992;55:740.
      Un cas d’hémorragie pulmonaire 48 heures après utilisation pour un infarctus du myocarde :
      – Pharmacotherapy 1997;17:390-394.
    2. HYPOTENSION ARTERIELLE (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      FORTES DOSES
      VOIE INTRAVEINEUSE
      INFARCTUS DU MYOCARDE

      – Circulation 1985;72:1521.

    3. FIEVRE (CERTAIN FREQUENT)
      Chez 25% des sujets.
    4. REACTION ALLERGIQUE (CERTAIN RARE)
      La fréquence serait de 6%.
      Réaction d’hypersensibilité retardée : 8 cas apparaissant 1 à 10 jours après l’administration. Fièvre, rash, arthralgies, altération des fonctions rénale et hépatique, troubles respiratoires :
      – Aust New Zeal J Med 1992;22:129-133.
      Augmentation rapide de la formation des anticorps antistreptokinase susceptible, lors d’une seconde administration, d’être à l’origine d’une efficacité réduite et de manifestations allergiques; une deuxième injection 4 jours après une première serait déconseillée :
      – Drug Saf 1995;13:76-80.
    5. CHOC ANAPHYLACTIQUE (CERTAIN TRES RARE)
      Un cas décrit :
      – Am J Med 1992;92:581-582.
    6. BRONCHOSPASME (CERTAIN TRES RARE)
      Un cas fatal au cours du traitement d’un infarctus du mocarde :
      – New Zeal Med J 1993;106:207.
    7. NAUSEE (CERTAIN )
    8. VOMISSEMENT (CERTAIN )
    9. DIARRHEE (CERTAIN )
    10. DOULEUR LOMBAIRE (CERTAIN )
      Six cas décrits :
      – Lancet 1992;340:851.
    11. PROTEINURIE (CERTAIN FREQUENT)
      Chez 15 sujets sur 19, sans élévation de la créatininémie :
      – Lancet 1993;341:1024.
    12. ANTICORPS ANTISTREPTOKINASE (A CONFIRMER )
      Réduisent l’efficacité d’une nouvelle administration de streptokinase lors d’une rechute :
      – Lancet 1990;1:184-185.
      Augmentation rapide de la formation des anticorps antistreptokinase susceptible, lors d’une seconde administration, d’être à l’origine d’une efficacité réduite et de manifestations allergiques; une deuxième injection 4 jours après une première serait déconseillée :
      – Drug Saf 1995;13:76-80.
    13. TAMPONNADE (A CONFIRMER )
      Deux cas dont un fatal :
      – Am J Coll Cardiol 1989;14:1579-1582.
    14. RUPTURE DE LA RATE (A CONFIRMER )
      Rupture spontanée.
      Un cas fatal lors de l’utilisation de streptokinase au cours d’un infarctus du myocarde :
      – Lancet 1989;2:1398.
    15. SYNDROME DE GUILLAIN-BARRE (CERTAIN )
      Un cas débutant 3 semaines après l’administration de la streptokinase :
      – Br Med J 1992;304:1225.
      Deux cas décrits, six autres cas auraient été rapportés :
      – Med J Aust 1995;162:214-215.
      Autre référence :
      – JAMA 1983;249:2020.
    16. EMBOLIE DE CHOLESTEROL (A CONFIRMER )
      Embol de cholestérol à partir de plaques athéromateuses. Un cas à la suite d’une thrombolyse coronaire :
      – Lancet 1992;339:58-59.
    17. INSUFFISANCE RENALE AIGUE (A CONFIRMER )
      Un cas, secondaire à un embol intrarénal de cholestérol à partir de plaques athéromateuses :
      – Am J Kidney Dis 1995;26:508-510.
    18. HEPATITE MIXTE (A CONFIRMER )
      Un cas lors de l’association streptokinase – aspirine, pour une présomption d’infarctus du myocarde :
      – Am J Gastroenterol 1992;87:1062.
    19. NECROSE CUTANEE (A CONFIRMER )
      Un cas, à distance du point d’injection, 9 jours après une administration intraveineuse chez un sujet âgé :
      – Br Med J 1994;309:378.
    20. IRITIS (A CONFIRMER )
      Un cas décrit :
      – Br Med J 1994;309:97.
    21. OEDEME ANGIONEUROTIQUE (A CONFIRMER )
      Un cas chez un patient n’ayant pas été traité par la Streptokinase auparavant; ce serait le premier cas rapporté à la pharmacovigilance britannique :
      – Postgrad Med J 1994;70:592-593.
      Un cas 30 mn après la perfusion:
      – Postgrad Med 1998;103:89-90.
    22. ALCALOSE METABOLIQUE (A CONFIRMER )
      Avec hypokaliémie, simulant un syndrome de Scharz Barter :
      – Br Med J 1994;309:512.
    23. UVEITE (A CONFIRMER )
      Trois cas rapportés :
      – Br Med J 1994;309:97.
    24. RHABDOMYOLYSE (A CONFIRMER )
      Deux cas décrits :
      – BMJ 1995;311:1472.

    1. ULCERE GASTRIQUE(ANTECEDENT)
    2. ULCERE DUODENAL(ANTECEDENT)
    3. SUJET AGE
    4. HYPERTENSION ARTERIELLE

    1. ENDOCARDITE BACTERIENNE
    2. RETINOPATHIE HEMORRAGIQUE DIABETIQUE
    3. TRAITEMENT PAR L’ANISTREPLASE PREALABLE
      Risque accru de choc anaphylactique. Présence d’anticorps anti-streptokinase pouvant apparaître entre 5 jours et 6 mois après un traitement préalable.
    4. TRAITEMENT PAR LA STREPTOKINASE PREALABLE
      Risque accru de choc anaphylactique. Présence d’anticorps anti-streptokinase pouvant apparaître entre 5 jours et 6 mois après un traitement préalable.
    5. INTERVENTION CHIRURGICALE RECENTE
      En particulier sur le système nerveux central, datant de moins de 2 mois.
    6. HYPERTENSION ARTERIELLE SEVERE
      Non contrôlée par le traitement.
    7. HYPERTENSION INTRACRANIENNE
    8. ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL RECENT
      Un essai multicentrique européen (MAST-E) portant sur l’indication de la streptokinase dans les accidents vasculaires cérébraux ischémiques a été interrompu à la suite de la constatation d’une augmentation de la mortalité, principalement par hémorragie :
      – Lancet 1995;345:57.
      Augmenterait la mortalité dans un essai randomisé et serait donc contrindiquée :
      – N Engl J Med 1996;335:145-150.
    9. TUMEUR HEMORRAGIQUE
    10. ULCERE GASTRIQUE
    11. ULCERE DUODENAL
    12. INJECTION INTRAMUSCULAIRE
    13. INJECTION INTRA-ARTERIELLE
    14. GROSSESSE
      Risque de décollement placentaire pendant les 18 premières semaines.
    15. TROUBLE DE L’HEMOSTASE
      Acquis ou constitutionnel.
    16. PONCTION BIOPSIE HEPATIQUE
      Récente.
    17. PONCTION BIOPSIE RENALE
      Récente.
    18. AORTOGRAPHIE PAR VOIE LOMBAIRE
      De moins de 8 jours.
    19. POST-PARTUM IMMEDIAT
    20. PONCTION LOMBAIRE
      récente.
    21. ENFANT
      Absence d’études contrôlées chez l’enfant.

    Posologie et mode d’administration

    Chez l’adulte, par perfusion intraveineuse (pompe à débit constant) :
    – Dose de charge : deux cent cinquante mille unités en vingt à trente minutes.
    – Dose d’entretien : cent mille unités par heure pendant vingt-quatre à soixante douze heures.

    Chez
    l’adulte, par voie intracoronarienne, débuter par une dose de charge de dix mille à vingt mille unités (certains auteurs n’utilisent pas de dose de charge), puis perfuser mille à cinq mille unités intrenationales par minute jusqu’à disparition du
    thrombus, en cas d’échec après quatre-vingt dix minutes, la perfusion est interrompue :
    – N Engl J Med 1982;306:1268.

    Modalités d’admnistration :
    – Usage strictement réservé au milieu hospitalier.
    – Nécessité d’une surveillance clinique et biologique
    extrêmement rigoureuse.

    L’apparition d’anticorps neutralisants a été démontrée, ils réduisent l’efficacité d’une nouvelle administration de streptokinase quelques mois plus tard :
    – Lancet 1990;1:184-185.
    Augmentation rapide de la formation des
    anticorps antistreptokinase susceptible, lors d’une seconde administration, d’être à l’origine d’une efficacité réduite et de manifestations allergiques; une deuxième injection 4 jours après une première serait déconseillée :
    – Drug Saf 1995;13:76-80.

    Pharmaco-Cinétique

    – 1 –
    DEMI VIE
    10
    minute(s)

    Absorption
    Administration IV.
    Activité fibrinolytique maximale une heure après injection d’une simple dose.

    Demi-Vie
    La demi-vie chez les patients présentant un infarctus du myocarde est de 10 à 15 minutes:
    – Br J Clin Pharmacol 1991;31:143-147.

    Bibliographie

    – Inpharma 1985;469:19.
    – Inpharma 1990;729:22-23.
    – Inpharma 1985;470:19.
    – Inpharma 1985;471:19.
    – Inpharma 1985;472:19.
    – Inpharma 1985;473:19.
    – Ann Intern Med 1991;114: 417-423.
    – Drug Saf 1993;8:19-29.*

    Spécialités

    Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr

    Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :


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