VELBE 10 mg poudre pour solution injectable IV

VELBE 10 mg poudre pour solution injectable IV

Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 7/3/2001

  • Identification de la spécialité
  • Présentation et Conditionnement
  • Composition
  • Propriétés Thérapeutiques
  • Indications Thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Surdosage
  • Voies d’administration
  • Posologie et mode d’administration

    Identification de la spécialité

    Forme : POUDRE POUR SOLUTION INJECTABLE

    Usage : adulte et enfant

    Etat : commercialisé

    Laboratoire : LILLY FRANCE

    Produit(s) : VELBE

    Evénements :

    1. octroi d’AMM 22/11/1963
    2. mise sur le marché 15/5/1964
    3. publication JO de l’AMM 19/11/1964
    4. validation de l’AMM 30/12/1997
    5. rectificatif d’AMM 7/4/1998

    Présentation et Conditionnement

    Numéro AMM : 311202-4

    1
    flacon(s) de poudre
    verre

    Evénements :

    1. inscription liste sub. vénéneuses 22/11/1963
    2. inscription SS 22/4/1964
    3. agrément collectivités 30/7/1964


    Lieu de délivrance : officine

    Etat actuel : commercialisé

    Conservation (dans son conditionnement) : 36
    mois

    CONSERVER AU REFRIGERATEUR
    CONSERVER ENTRE +2 ET +8 DEGRES C

    Conservation (préparée, reconstituée ou déconditionnée) : 24
    heure(s)

    Régime : liste I

    Réglementation des prix :
    remboursé
    100 %

    Prix Pharmacien HT : 91.25 F

    Prix public TTC : 113.20 F

    TVA : 2.10 %

    Composition

    Expression de la composition : PAR UNITE DE PRISE

    Principes actifs

    Principes non-actifs

    1. CYTOSTATIQUE TUBULO-AFFINE (VINCA-ALCALOIDE ET DERIVE) (principale)
      Bibliographie : Classe BIAM/ATC : L01C-A01.
      Antinéoplasique cytostatique de la classe des vinca-alcaloïdes. Son mode d’action n’est pas entièrement connu. Les caractéristiques suivantes ont été mises en évidence :
      – Fixation sur tubuline intracellulaire.
      – Interférence dans les voies métaboliques des acides aminés qui conduisent de l’acide glutamique à l’acide citrique et à l’urée (étude en culture de tissus qui tend à être confirmée par des expériences in vivo en expérimentation animale).
      – Action antitumorale antagonisée par l’acide glutamique ou par le tryptophane, mais pas par l’acide aspartique (les acides glutamique et aspartique protègent la souris vis-à-vis des doses létales de vinblastine).
      – Action sur la production d’énergie cellulaire nécessaire à la mitose.
      – Interférence avec la synthèse des acides nucléiques.
      *** Propriétés Pharmacocinétiques :
      – Après injection IV rapide chez des patients cancéreux, la cinétique plasmatique est triphasique avec trois demi-vies alpha, bêta et gamma, respectivement de 3,7 minutes,1,6 heure et 24,8 heures.
      – Le volume du compartiment central représente 70% du poids corporel, évoquant une liaison rapide aux éléments figurés du sang. La liaison tissulaire est importante et réversible.
      – On retrouve une faible accumulation dans l’organisme 48 à 72 heures après l’injection.
      – Le métabolisme des vinca-alcaloïdes passe par le cytochrome P450 isoenzyme de la sous-famille des CYP 3A. Cette voie métabolique peut être altérée chez les patients ayant une insuffisance hépatique ou recevant des inhibiteurs puissants de ces isoenzymes.
      – L’élimination est essentiellement biliaire : ainsi, toute modification de la fonction hépatique peut entraîner une augmentation des taux sanguins et de la demi-vie de la vinblastine avec risque de toxicité.
      – La vinblastine n’est pas hémodialysable.
      *** Données de sécurité précliniques :
      Les études réalisées chez le rat et la souris n’ont pas apporté de preuves de carcinogénicité.
      Ceci est dû à l’absence d’activité mutagène des vinca-alcaloïdes.
      On a noté des anomalies du sperme chez la souris mâle; toutefois, des études complémentaires n’ont pas montré de diminution de la fertilité chez les souris mâles.
      La dose IV létale médiane chez la souris est de 10 mg/kg de poids corporel, et de 2,9 mg/kg chez le rat.

    1. ***
      – Maladie de Hodgkin et lymphomes non hodgkiniens.
      – Cancer du testicule.
      – Sarcome de Kaposi.
      – Choriocarcinomes.
      – Cancer de l’ovaire.
      – Cancer du sein.
      – Cancer du rein.
      – Cancer de la vessie.
      – Certains cas d’histiocytose.
    2. MALADIE DE HODGKIN
    3. LYMPHOME NON HODGKINIEN
    4. SARCOME DE KAPOSI
    5. CHORIOEPITHELIOME
    6. CANCER DE L’OVAIRE
    7. CANCER DU SEIN
    8. CANCER DU REIN
    9. CANCER DE LA VESSIE
    10. HISTIOCYTOSE X

    1. INSUFFISANCE MEDULLAIRE
      La dépression médullaire, en particulier la leucopénie, est l’effet le plus couramment observé avec la vinblastine. C’est le facteur dose-limitant. Le nadir survient entre le 5ème et le 10ème jour après l’administration, avec retour à la normale en 7 à 14 jours.
      L’atteinte des plaquettes et de la lignée rouge reste modérée, sauf en cas de dépression médullaire due à une radiothérapie ou en cas d’association à des médicaments hématotoxiques.
    2. LEUCOPENIE (FREQUENT)
      Effet le plus couramment observé avec la vinblastine. C’est le facteur dose-limitant. Le nadir survient entre le 5ème et le 10ème jour après l’administration, avec retour à la normale en 7 à 14 jours.
    3. CONSTIPATION
    4. ANOREXIE
    5. NAUSEE
    6. VOMISSEMENT
    7. DOULEUR ABDOMINALE
    8. INFLAMMATION MUQUEUSE
    9. DIARRHEE
    10. HEMORRAGIE DIGESTIVE
      Condition(s) Exclusive(s) :
      ULCERE GASTRO-DUODENAL

      Sur ulcère pré-existant.

    11. ENTEROCOLITE HEMORRAGIQUE (RARE)
    12. ILEUS PARALYTIQUE
      Condition(s) Exclusive(s) :
      POSOLOGIE ELEVEE
    13. AREFLEXIE OSTEOTENDINEUSE
      Condition(s) Exclusive(s) :
      ADMINISTRATION PROLONGEE

      Des neuropathies périphériques peuvent apparaître après administration prolongée, annoncées par une diminution ou une abolition des réflexes ostéotendineux et des paresthésies vers 5 à 6 mg en doses cumulées. Ces signes imposent l’arrêt du traitement ou une réduction de posologie; la réversibilité des symptômes demande plusieurs semaines ou mois.

    14. PARESTHESIE
      Condition(s) Exclusive(s) :
      ADMINISTRATION PROLONGEE

      Des neuropathies périphériques peuvent apparaître après administration prolongée, annoncées par une diminution ou une abolition des réflexes ostéotendineux et des paresthésies vers 5 à 6 mg en doses cumulées. Ces signes imposent l’arrêt du traitement ou une réduction de posologie; la réversibilité des symptômes demande plusieurs semaines ou mois.

    15. NEUROPATHIE PERIPHERIQUE
      Condition(s) Exclusive(s) :
      ADMINISTRATION PROLONGEE

      Des neuropathies périphériques peuvent apparaître après administration prolongée, annoncées par une diminution ou une abolition des réflexes ostéotendineux et des paresthésies vers 5 à 6 mg en doses cumulées. Ces signes imposent l’arrêt du traitement ou une réduction de posologie; la réversibilité des symptômes demande plusieurs semaines ou mois.

    16. CEPHALEE
    17. CRISE CONVULSIVE
    18. SURDITE
      Des atteintes de certaines paires crâniennes (II, V, VI, VII) ont été rapportées. Les troubles auditifs par atteinte de la 8ème paire crânienne sont peu décrits avec les vinca-alcaloïdes : la symptomatologie peut être une surdité partielle ou totale, transitoire ou définitive.
      L’association de la vinblastine à des substances ototoxiques telles que le cisplatine doit être prudente.
    19. TROUBLE DE L’EQUILIBRE
      Des atteintes de certaines paires crâniennes (II, V, VI, VII) ont été rapportées. Les troubles vestibulaires par atteinte de la 8ème paire crânienne sont peu décrits avec les vinca-alcaloïdes : la symptomatologie peut être des troubles de l’équilibration.
    20. TROUBLE DE LA VISION
      Des troubles visuels par atteinte des paires crâniennes ont été signalés.
    21. DYSPNEE
      Effet survenant le plus souvent lorsque les vinca-alcaloïdes étaient associés à la mitomycine C.
      Ces réactions apparaissent dans les minutes ou les heures qui suivent l’injection de vinca-alcaloïdes et peuvent survenir jusqu’à deux semaines après l’administration d’une dose de mitomycine C.
    22. BRONCHOSPASME
      Effet sévère survenant le plus souvent lorsque les vinca-alcaloïdes étaient associés à la mitomycine C.
      Ces réactions apparaissent dans les minutes ou les heures qui suivent l’injection de vinca-alcaloïdes et peuvent survenir jusqu’à deux semaines après l’administration d’une dose de mitomycine C.
    23. HYPOTENSION ARTERIELLE
    24. INFARCTUS DU MYOCARDE
      Condition(s) Exclusive(s) :
      CHIMIOTHERAPIE ASSOCIEE

      Lors de chimiothérapie associant vinblastine, bléomycine et cisplatine, des cas d’infarctus du myocarde ont été rapportés.

    25. ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL
      Condition(s) Exclusive(s) :
      CHIMIOTHERAPIE ASSOCIEE

      Lors de chimiothérapie associant vinblastine, bléomycine et cisplatine, des cas d’accident vasculaire cérébral ont été rapportés.

    26. SYNDROME DE RAYNAUD
      Condition(s) Exclusive(s) :
      CHIMIOTHERAPIE ASSOCIEE

      Lors de chimiothérapie associant vinblastine, bléomycine et cisplatine, des cas de syndrome de Raynaud ont été rapportés.

    27. ALOPECIE
      Alopécies toujours transitoires (la réversibilité pouvant parfois être observée avant la fin du traitement).
    28. MALAISE
    29. AZOOSPERMIE
    30. DOULEUR OSSEUSE
    31. DOULEUR AU SIEGE DE LA TUMEUR
    32. NATREMIE(DIMINUTION)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      FORTES DOSES

      On a signalé à fortes doses la survenue d’hyponatrémies liées à une sécrétion inappropriée d’hormone antidiurétique (SIADH).

    1. MISE EN GARDE
      – Conditions d’utilisation du produit :
      Administration par voie intraveineuse stricte.
      – Contacts à éviter :
      Tout contact de la solution avec l’oeil doit être évité (risque d’irritation importante, voire d’ulcération de la cornée si le produit est projeté sous pression). En cas de contact accidentel, laver l’oeil immédiatement et abondamment avec de l’eau et prendre un avis ophtalmologique.
      En cas de projection accidentelle sur la peau, laver abondamment avec de l’eau puis au savon doux et rincer abondamment.
    2. SURVEILLANCE HEMATOLOGIQUE
      – Contrôler la numération formule sanguine avant chaque injection. L’apparition d’une leucopénie ou d’une thrombopénie nécessite une surveillance étroite du risque infectieux et une éventuelle adaptation posologique pour la prochaine injection de vinblastine.
      – Chez des patients présentant un envahissement médullaire, la leucopénie ou la thrombopénie peut être profonde et de survenue rapide avec des doses modérées de vinblastine.
    3. DYSFONCTIONNEMENT HEPATIQUE
      Un dysfonctionnement hépatique peut augmenter les taux sanguins et la demi-vie plasmatique de la vinblastine avec majoration des effets indésirables. La posologie devra être adaptée chez ces patients en fonction de la bilirubinémie.
    4. CONSTIPATION
      Un régime préventif de la constipation est recommandé chez les patients traités.
    5. CONDUCTEURS DE VEHICULES
      La prudence s’impose chez les patients sous vinblastine compte tenu des effets indésirables du produit.

    1. HYPERSENSIBILITE A CE PRODUIT
    2. GROSSESSE
    3. ALLAITEMENT
    4. NEUTROPENIE
      Non liée à la maladie traitée.
    5. INFECTION

    Signes de l’intoxication :

    1. APLASIE MEDULLAIRE
    2. TOXICITE NEUROLOGIQUE

    Traitement

    La symptomatologie est proportionnelle à la dose administrée et se traduit par l’exacerbation des effets indésirables habituellement rencontrés.
    Le risque majeur est la myélosuppression; une surveillance hématologique quotidienne est nécessaire.
    En cas
    de surdosage, la neurotoxicité est comparable à celle rencontrée lors d’un traitement par vincristine.
    Il n’existe pas d’antidote spécifique.
    * Conduite à tenir :
    – surveiller et traiter une éventuelle sécrétion inappropriée en hormone
    antidiurétique;
    – administration prophylactique d’anticonvulsivant;
    – prévention et traitement de l’iléus paralytique;
    – surveillance cardiovasculaire;
    – surveillance hématologique quotidienne.

    Voies d’administration

    – 1 – INTRAVEINEUSE

    Posologie & mode d’administration

    Posologie usuelle :
    La vinblastine s’emploie par voie intraveineuse stricte, à intervalles d’un minimum de 7 jours, sous contrôle de la numération formule sanguine.
    Si les polynucléaires neutrophiles ne sont pas remontés à 2000 éléments par mm3 ,
    retarder l’injection jusqu’à normalisation.
    Elle s’utilise parfois en perfusion continue sur 4 ou 5 jours.
    – Enfant :
    La dose initiale est de 2,5 mg/m2 de surface corporelle. La posologie peut être augmentée par paliers de 1,25 mg/m2 par semaine pour
    atteindre une dose maximale de 12,5 mg/m2 .
    – Adulte :
    La dose initiale est de 4 à 7 mg/m2 de surface corporelle avec un maximum de 18,5 mg/m2 de surface corporelle par semaine. Pour la plupart des patients, la dose hebdomadaire se situe entre 5,5 et
    7,4 mg/m2 .
    En perfusion continue, la posologie est de 1,5 à 2 mg/m2 /j pendant 5 jours.
    En cas d’élévation de la bilirubine directe supérieure à 50 micromol/l, la dose de vinblastine doit être diminuée de 50%.
    .

    Mode d’emploi :
    Ce médicament ne
    s’utilise que par voie intraveineuse stricte.
    La vinblastine doit être administrée par des personnes expérimentées.
    Attention : l’administration intrathécale est fatale.
    La solution peut être injectée soit par voie intraveineuse directe soit dans la
    tubulure d’une perfusion, en une minute.
    Ne pas diluer la vinblastine dans des quantités importantes de solvant (100 à 250 ml) et ne pas administrer en perfusion IV allant par exemple de 30 à 60 minutes et plus, ce qui ne fait qu’accroître les risques
    d’irritation des veines et d’extravasation.
    – Préparation des solutions :
    Pour préparer une solution titrée à 1 mg/ml de vinblastine, injecter dans le flacon stérile 10 ml de solution salée isotonique pour préparations injectables. Ne pas utiliser
    d’autres solvants. Le produit se dissout instantanément en donnant une solution limpide.
    Après reconstitution, les solutions non utilisées ne doivent pas être conservées plus de 24 heures.
    Il ne doit pas être mélangé dans la même seringue à d’autres
    produits.
    * Attention : il est extrêmement important de s’assurer que l’aiguille est correctement introduite dans la veine avant de commencer l’injection. En cas d’extravasation peut survenir une cellulite, voire une nécrose.
    Il convient alors
    d’interrompre immédiatement l’injection et d’aspirer le maximum de produit.
    L’injection locale de hyaluronidase 250 UI/ml (1 ml en sous-cutanée autour de la lésion) et l’application de chaleur modérée facilitent la diffusion du produit et semblent
    réduire le risque de cellulite.


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