HYDROXYCARBAMIDE
HYDROXYCARBAMIDE
Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 4/5/2001
Etat : validée
- Identification de la substance
- Propriétés Pharmacologiques
- Mécanismes d’action
- Effets Recherchés
- Indications thérapeutiques
- Effets secondaires
- Pharmaco-Dépendance
- Précautions d’emploi
- Contre-Indications
- Voies d’administration
- Posologie & mode d’administration
- Pharmaco-Cinétique
- Bibliographie
- Spécialités contenant la substance
Identification de la substance
Formule Chimique :
hydroxy-1 uréeEnsemble des dénominations
BAN : HYDROXYUREA
CAS : 127-07-1
DCF : HYDROXYCARBAMIDE
DCIR : HYDROXYCARBAMIDE
USAN : HYDROXYUREA
autre dénomination : HYDROXYUREA
autre dénomination : HYDROXYUREE
bordereau : 812
code expérimentation : NSC-32065
code expérimentation : SQ-1089
code expérimentation : WR-83799
dci : hydroxycarbamide
rINN : HYDROXYCARBAMIDEClasses Chimiques
- ANTINEOPLASIQUE (principale certaine)
- INHIBITEUR DE LA RIBONUCLEOTIDE REDUCTASE (principale certaine)
Mécanismes d’action
- principal
Inhibe la synthèse de l’ADN en agissant sur la ribonucléotide-réductase qui transforme les 4 ribonucléotides en désoxyribonucléotides provoquant la mort cellulaire en phase S et la synchronisation des cellules qui survivent.
N’affecte pas la synthèse de l’ARN et des protéines.
Inhibe la réparation de l’ADN. - secondaire
Augmente le taux d’hémoglobine foetale :
– N Engl J Med 1985;313:1571-1575.
– N Engl J Med 1990;323:366-372.
Est radiosensibilateur.
Module le phénotype multidrogue résistant :
– Semin Oncol 1992;19:94-100.
Potentialise la cytotoxicité des alkylants et des drogues inhibant la topo-isomérase II in vitro et in vivo.
- ANTICANCEREUX (principal)
- LEUCEMIE MYELOIDE CHRONIQUE (principale)
- SPLENOMEGALIE MYELOIDE (principale)
- THROMBOCYTEMIE (principale)
Essai randomisé positif dans la prévention des thromboses de la thrombocytémie essentielle (essai randomisé positif) :
-N Engl J Med 1995;332:1132-1136. - MALADIE DE VAQUEZ (principale)
Résultats médiocres dans la thrombocytémie de la maladie de Vaquez :
– Presse Med 1992;21:1753-1757. - DREPANOCYTOSE (principale)
Efficace également dans les formes associées à une bêta-thalassémie. Son administration à long terme ( 2 à 3 ans) chez 14 patients a entraîné en particulier la disparition des crises douloureuses:
– Brit J Haematol 1995; 89:479-484.
Réduirait la fréquence des crises douloureuses (essai randomisé positif) :
– N Engl J Med 1995;332:1317-1322.
Autres références :
– N Engl J Med 1990;322 1037-1045.
– JAMA 1991;265:2097-2101.
– N Engl J Med 1995;333:1008-1009.
Approuvée par la FDA sous réserve d’une surveillance hématologique tous les 15 jours:
– Reaction 1998;693:2.
Efficace dans la prévention des AVC :
– Blood 1999:94:3022-3026.
Réduit la mortalité dans les formes modérées à sévères:
– Blood 2000;96:485 - THALASSEMIE (secondaire)
Utilisée dans les formes de bêta-thalassémie associées à une drépanocytose :
– Br J Haematol 1995;89:479-484.
Efficace dans un cas de bêta-thalassémie :
– N Engl J Med 1997;336:964.
L’association au phenylbutyrate permettrait d’augmenter la synthèse d’HbF et d’éviter les trasfusions répétées ; 2 cas traités avec succès:
– Lancet 1997;350:491-492. - PSORIASIS (secondaire)
Pour les formes résistantes aux autres thérapeutiques, un gramme et demi par jour sous étroite surveillance hématologique afin de pouvoir réduire la posologie si nécessaire :
– Br J Dermatol 1989;121:647-653. - POLYARTHRITE RHUMATOIDE (à confirmer)
Amélioration chez 3 sujets sur 4, après 12 semaines de traitement :
– J Rheumatol 1995;22:1646-1650. - INFECTION A VIH (à confirmer)
En association avec la didanosine, diminution ou suppression de la virémie chez des syjets asymptomatiques ayant plus de 200 CD4 par microlitre :
– Lancet 1996;348:203-204.
L’efficacité de l’hydroxycarbamide ne serait pas due à son action cytostatique :
– Drugs 1999;58:953-963.
Revue de cette indication :
– Ann Pharmacother 2000;34:89-83.
Aurait un effet additionnel sur les traitements classiques par antirétroviraux :
– Drugs 1999;58:953-963. - MENINGIOME (à confirmer)
En cas de méningiomes de stade I, incomplètement réséqués, 2 cas avec de bons résultats :
– Lancet 1996;348:888-889. - LYMPHOME NON HODGKINIEN (à confirmer)
Deux cas d’amélioration persistante de lymphome du SNC associé à une infection à virus Epstein Barr et à une infection à VIH :
– Lancet 2000;356:1493-1494.
- INSUFFISANCE RENALE (CERTAIN RARE)
– Pathol Biol 1986;34:1013-1028. - ANOREXIE (CERTAIN RARE)
- NAUSEE (CERTAIN RARE)
- VOMISSEMENT (CERTAIN RARE)
- DIARRHEE (CERTAIN )
- STOMATITE (CERTAIN RARE)
- APHTE (CERTAIN RARE)
- LEUCOPENIE (CERTAIN FREQUENT)
- THROMBOPENIE (CERTAIN )
- ANEMIE (CERTAIN TRES RARE)
- ANEMIE MEGALOBLASTIQUE (CERTAIN TRES RARE)
- LEUCEMIE AIGUE (A CONFIRMER )
Un cas décrit chez un malade traité pour drépanocytose:
– Ann Intern Med 2000;133:925-926 - ANTICORPS ANTIDNA(AUGMENTATION) (CERTAIN FREQUENT)
Chez 35% des hommes et 25% des femmes traitées pour un psoriasis :
– Br J Dermatol 1994;131:581-582. - ALOPECIE (CERTAIN RARE)
- CEPHALEE (CERTAIN RARE)
- VERTIGE (CERTAIN RARE)
- FIEVRE (CERTAIN RARE)
Autres références :
– Neth J Med 1988;32:240-242.
– Arch Intern Med 1981;141:260-261.
Un nouveau cas :
– Ann Pharmacother 1995;29:132-133. - SOMNOLENCE (CERTAIN RARE)
- URICEMIE(AUGMENTATION) (CERTAIN )
- ALVEOLITE PULMONAIRE (A CONFIRMER )
Alvéolite aiguë. Un cas :
– Cancer Chemother Pharmacol 1990;27:168-169.
Un cas après 2 semaines de traitement chez un sujet âgé :
– Ann Hematol 1993;67:133-134. - PRURIT (A CONFIRMER )
Un cas :
– Am J Hematol 1992;41:70. - COLORATION DES ONGLES (A CONFIRMER )
Pigmentation brune des ongles. Un cas réversible :
– Clin Lab Haematol 1992;14:337-338.
Un cas de pigmentation noire des ongles, débutant après 6 mois de traitement, 2 autres cas ont déjà été rapporté :
– J Am Acad Dermatol 1996;35:275-276. - UREE SANGUINE(AUGMENTATION) (CERTAIN )
– Cancer Chemother Rep 1963;29:103-107.
– Cancer Chemother Rep 1963;40:33-38.
– Cancer Chemother Rep 1965;40:9-13. - CREATININEMIE(AUGMENTATION) (CERTAIN )
– Cancer Chemother Rep 1963;29:103-107.
– Cancer Chemother Rep 1963;40:33-38.
– Cancer Chemother Rep 1965;40:9-13. - PROTEINURIE (CERTAIN )
– Cancer Chemother Rep 1963;29:103-107.
– Cancer Chemother Rep 1963;40:33-38.
– Cancer Chemother Rep 1965;40:9-13. - ERUPTION CUTANEE (CERTAIN RARE)
Eruption cutanée de type dermatomyosite, six cas à la suite de traitements d’une durée moyenne de 5 ans :
– Br J Dermatol 1995;133:455-459. - COLORATION DE LA PEAU (CERTAIN )
Hyperpigmentation réversible chez 2 patients ayant reçu de fortes doses d’hydroxyurée :
– Br Med J 1990;300:1468.
Hyperpigmentation et érythème dans les régions préalablement irradiées :
– Cancer Chemother Rep 1965;40:31-32. - ERYTHEME (A CONFIRMER )
Pouvant être associé à une hyperpigmentation dans les régions préalablement irradiées :
– Cancer Chemother Rep 1965;40:31-32. - ATROPHIE CUTANEE (A CONFIRMER )
- PAPULES (A CONFIRMER )
Papules violacées :
– Arch Dermatol 1975;111:183-187. - ULCERE DE JAMBE (CERTAIN )
14 cas décrits, dont 2 avec récidive à la reprise du traitement.
Nécessite l’interruption du traitement pour obtenir une cicatrisation :
– Ann Intern Med 1998;128:29-32.
Ulcères chroniques, douloureux, ne cicatrisant qu’après arrêt du traitement :
– Prescrire 1998;18:839.
Autre référence :
– Ann Intern Med 2000;132:417-418. - LICHEN PLAN (A CONFIRMER )
– J Am Acad Dermatol 1989;21:797-799. - CANCER DE LA PEAU (A CONFIRMER )
5 cas chez des patients traités depuis 2 à 10 ans. Une surveillance cutanée est recommandée chez les patients traités à long terme :
– Arch Dermatol 1996;132:1395-1397.
2 cas de cancers cutanés chez des patients traités depuis plusieurs années:
– Mayo Clin Proc 1998;73:961-963. - HEPATITE CYTOLYTIQUE (A CONFIRMER )
Un cas décrit :
– Gastroenterol Clin Biol 1997;21:87-89.
4 cas associés à de la fièvre après 3 à 4 semaines de traitement:
– Aust New Zeal J Med 1998;28:657-659. - DELIRE (A CONFIRMER )
Un cas après 3 semaines de traitement, réversible en 3 jours à l’arrêt du traitement :
– AIDS 1999;13:1592-1594. - PNEUMONIE INTERSTITIELLE (A CONFIRMER )
Un cas décrit, 7 autres cas cités de pneumopathie interstitielle aiguë :
– Presse Med 2000;29:242-245. - HYPOGONADISME MASCULIN (A CONFIRMER )
Un cas après 8 ans de traitement, associé à des troubles de l’érection et à une gynécomastie :
– Endocrinologist 1999;9:389-390.
Voies d’administration
Posologie et mode d’administration
Doses usuelles par voie buccale chez l’adulte :
.
– Leucémie myéloïde chronique :
Traitement d’attaque : trente à soixante milligrammes par kilo et par jour en trois prises ou mille à deux mille cinq cents milligrammes par mètre carré et par
jour.
Traitement d’entretien : quinze à trente milligrammes par kilo et par jour en trois prises ou sept cents milligrammes par mètre carré toutes les huit heures pendant cinq jours toutes les deux semaines.
.
– Splénomégalie myéloïde :
Cinq à quinze
milligrammes par kilo et par jour.
.
– Thrombocytémies :
Traitement d’attaque : vingt-cinq à cinquante milligrammes par kilo et par jour.
Traitement d’entretien : quinze à vingt milligrammes par kilo et par jour.
.
Surveillance clinique rigoureuse,
hématologique en particulier. Contrôle fréquent de l’uricémie et de l’uricurie. Diurèse alcaline souhaitable.
Pharmaco-Cinétique
– 1 –
DEMI VIE
3.50
à 5
heure(s)
– 2 –
ELIMINATION
80
%
voie rénaleAbsorption
Rapidement résorbé par le tube digestif : concentration sérique maximale après 2 heures.
Répartition
Diffuse bien dans les liquides biologiques et les tissus.
Est secrété dans le lait humain :
– Cancer 1987;60:2177-2178.
Demi-Vie
Varie entre 3 heures et demi et 5 heures :
– Cancer Chemother Rep 1963;46:1-5.
– Cancer Chemother Rep 1971;55:173-177.
Métabolisme
Métabolisé en urée par le foie et les reins.
Elimination
(VOIE RENALE )
80% de la dose administrée sont éliminés en 12 heures dont la plus grande partie pendant les 3 premières heures, sous forme de métabolites (hydroxylamine, urée) et sous forme inchangée.
Bibliographie
– Clin Pharmacol Ther 1969;10:142.
– Clinical Trials J Nov 1967.
– Cancer 1970;25.
– Dossier du CNHIM 2001;22:226
Spécialités
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