ENDOXAN-ASTA 1000 mg poudre pour usage parentéral (Hôp)
ENDOXAN-ASTA 1000 mg poudre pour usage parentéral (Hôp)
Introduction dans BIAM : 9/7/1996
Dernière mise à jour : 5/10/1999
- Identification de la spécialité
- Présentation et Conditionnement
- Composition
- Propriétés Thérapeutiques
- Indications Thérapeutiques
- Effets secondaires
- Précautions d’emploi
- Contre-Indications
- Surdosage
- Voies d’administration
- Posologie et mode d’administration
Identification de la spécialité
Forme : POUDRE POUR SOLUTION INJECTABLE
Usage : adulte et enfant
Etat : commercialisé
Laboratoire : ASTA MEDICAProduit(s) : ENDOXAN
Evénements :
- octroi d’AMM 25/4/1994
- publication JO de l’AMM 7/10/1994
Présentation et Conditionnement
Conditionnement 1
Numéro AMM : 558371-0
5
flacon(s)
verreEvénements :
- agrément collectivités 12/8/1994
Lieu de délivrance : hôpitaux
Etat actuel : commercialisé
Conservation (dans son conditionnement) : 36
mois
CONSERVER A TEMPERATURE < 25 DEGRES Conservation (préparée, reconstituée ou déconditionnée) : 48
heure(s)
Régime : liste I
Prix Pharmacien HT : 305.15 FConditionnement 2
Numéro AMM : 558372-7
10
flacon(s)
verreEvénements :
- agrément collectivités 12/8/1994
Lieu de délivrance : hôpitaux
Etat actuel : commercialisé
Conservation (dans son conditionnement) : 36
mois
CONSERVER A TEMPERATURE < 25 DEGRES Conservation (préparée, reconstituée ou déconditionnée) : 48
heure(s)
Régime : liste I
Composition
Expression de la composition : PAR UNITE DE PRISE
- CYCLOPHOSPHAMIDE 1069 mg
Monohydraté, quantité correspondant à 1000 mg de cyclophosphamide anhydre
- CHLORURE DE SODIUM excipient
- CYTOSTATIQUE ALKYLANT (MOUTARDE A L’AZOTE) (principale)
Bibliographie : Classe ATC : L01A-A01.
Agent alkylant bifonctionnel de type oxazaphosphorine appartenant à la famille des moutardes azotées agissant après transformation dans l’organisme.
Le cyclophosphamide agit par interaction directe sur l’ADN en formant des liaisons covalentes avec les substrats nucléophiles par l’intermédiaire de ses radicaux alcoyles. Ceci entraîne des modifications profondes chimiques ou enzymatiques de l’ADN ainsi que la formation de ªpontsº alcoyles intrabrins ou interbrins, avec pour conséquence une inhibition de la transcription et de la réplication de l’ADN aboutissant à la destruction cellulaire. Cette action est cycle-dépendante, elle respecte les cellules en Go.
– Immunodépresseur.
* Propriétés pharmacocinétiques :
La molécule initiale est une prodrogue inactive. Elle est hydroxylée dans le foie par les microsomes hépatiques aboutissant essentiellement à la formation du 4-hydroxycyclophosphamide et à son tautomère l’aldo-cyclophosphamide puis à la moutarde phosphoramide ( métabolite actif ) et à l’acroléine ( métabolite urotoxique ).
Une voie métabolique accessoire conduit à une quantité négligeable de métabolites déchloréthylés.
Le temps moyen de demi-vie plasmatique du cyclophosphamide varie de 4 à 7 heures : il est plus court chez l’enfant ( 4 heures ) que chez l’adulte ( 7 heures en moyenne ). Sous forme inchangée, il n’est pas lié de façon significative aux protéines plasmatiques (12 à 14%) alors que ses métabolites le sont davantage (52 à 60%).
La barrière hémato-encéphalique est facilement traversée par le cyclophosphamide et un peu moins par ses métabolites (20 %), ce qui explique son intérêt dans le traitement de certaines tumeurs cérébrales. Son éliminatiuon à l’état inchangé ainsi que celle de ses métabolites est essentiellement urinaire.
- ***
– Traitement adjuvant et en situation métastatique des adénocarcinomes mammaires.
– Traitement des cancers ovariens, des cancers bronchiques notamment à petites cellules, des séminomes et carcinomes embryonnaires testiculaires, des cancers de la vessie, des sarcomes, des neuroblastomes, des lymphomes malins hodgkiniens et non hodgkiniens, des myélomes multiples, des leucémies aiguës notamment lymphoïdes.
– A forte dose, conditionnement des allo- et autogreffes médullaires.
– A dose plus faible, traitement des polyarthrites rhumatoïdes, de certaines formes sévères de lupus érythémateux aigus disséminés, de néphropathies auto-immunes cortico-résistantes. - CANCER DU SEIN METASTASE
- CANCER DE L’OVAIRE
- CANCER DU POUMON A PETITES CELLULES
- CANCER DU TESTICULE
- CANCER DE LA VESSIE
- SARCOME
- NEUROBLASTOME
- MALADIE DE HODGKIN
- LYMPHOME NON HODGKINIEN
- MYELOME MULTIPLE
- LEUCEMIE AIGUE LYMPHOBLASTIQUE
- GREFFE DE MOELLE OSSEUSE
- POLYARTHRITE RHUMATOIDE
- LUPUS ERYTHEMATEUX AIGU DISSEMINE
- NEPHROPATHIE AUTOIMMUNE
- NEUTROPENIE
Toujours spontanément réversible après diminution de la posologie ou à l’arrêt du traitement. - THROMBOPENIE (RARE)
Toujours spontanément réversible après diminution de la posologie ou à l’arrêt du traitement. - NAUSEE
Associée ou non à des vomissements, facilement prévenus ou supprimés par les antiémétiques. - VOMISSEMENT
- INFLAMMATION MUQUEUSE
Condition(s) Exclusive(s) :
FORTE DOSEToxicité gastro-intestinale.
- DIARRHEE
Toxicité gastro-intestinale. - ALOPECIE
Inconstante, transitoire et réversible.
Peut parfois être prévenue par la mise en place d’un garrot pneumatique à la racine des cheveux lors du traitement ou par celle d’un casque réfrigérant. - CYSTITE HEMORRAGIQUE
Condition(s) Exclusive(s) :
DOSES ELEVEES
TRAITEMENT PROLONGE - TROUBLE RENAL
Condition(s) Exclusive(s) :
DOSES ELEVEES
TRAITEMENT PROLONGEParticulièrement en cas de lésions pré-existantes.
- TOXICITE HEPATIQUE (RARE)
Avec modifications du bilan biologique hépatique. - AMENORRHEE
Possible voire définitive. - AZOOSPERMIE
Possible voire définitive. - MYOCARDIOPATHIE
Condition(s) Exclusive(s) :
TRES FORTES DOSESAiguë.
Cet effet est potentialisé par irradiation antérieure de l’aire cardiaque ou l’utilisation d’anthracyclines et / ou de pentostatine. - LEUCOPENIE
En cas de leucopénies sévères, les mesures suivantes sont préconisées : administration d’antibiotiques et/ou d’antifongiques. Elles peuvent être prévenues par l’utilisation des facteurs de croissance granulocytaires. - CANCER SECONDAIRE
Comme pour tout traitement cytostatique à doses cumulées élevées, le traitement par le cyclophosphamide peut être responsable de tumeurs secondaires. Le risque de développer une tumeur du tractus urinaire, comme un syndrome myélodysplasique pouvant évoluer en leucémie aiguë, est augmenté. - PNEUMONIE INTERSTITIELLE
Condition(s) Exclusive(s) :
FORTES DOSES - FIBROSE PULMONAIRE
Condition(s) Exclusive(s) :
FORTES DOSES - SECRETION INAPPROPRIEE D’ADH
Condition(s) Exclusive(s) :
FORTES DOSES - HYPERSENSIBILITE
Des réactions d’hypersensibilité au cyclophosphamide sont possibles pouvant évoluer dans des cas isolés en état de choc. - SENSATION DE VERTIGE
Des sensations vertigineuses associées à des troubles de la vision transitoires ont été rapportées.
- MISE EN GARDE
– Contraception obligatoire :
Les patients des deux sexes en période d’activité génitale doivent suivre une contraception efficace.
– Insuffisance hépatique ou rénale préexistante :
La prudence est recommandée en cas d’insuffisance hépatique ou rénale préexistante qui devra, si besoin, être corrigée avant le début du traitement, ou pourra nécessiter une réduction de dose.
– Contrôle médical avant traitement :
Avant de débuter le traitement, il est nécessaire de contrôler les infections éventuelles e de corriger les troubles électrolytiques importants.
– Altération du produit :
Pendant le transport et le stockage de l’Endoxan, il peut éventuellement se produire une liquéfaction du produit en raison d’une température trop élevée.
Il est facile de distinguer visuellement les flacons qui ont subi une telle altération : le cyclophosphamide liquéfié apparaît comme un liquide visqueux, incolore ou jaunâtre (habituellement sous forme de gouttelettes ou d’une phase continue).
Ne pas utiliser de flacons présentant une telle altération. - SURVEILLANCE HEMATOLOGIQUE REGULIERE
Une surveillance régulière de l’hémogramme est nécessaire pendant toute la durée du traitement (avant chaque cycle). - DIABETE
Insipide.
L’utilisation du cyclophosphamide peut nécessiter une adaptation de la posologie ou une variation de l’espacement des cycles. - LEUCOPENIE
L’utilisation du cyclophosphamide peut nécessiter une adaptation de la posologie ou une variation de l’espacement des cycles. - THROMBOPENIE
L’utilisation du cyclophosphamide peut nécessiter une adaptation de la posologie ou une variation de l’espacement des cycles. - HEMOPATHIES MALIGNES
(infiltration cellulaire tumorale de la moelle osseuse).
L’utilisation du cyclophosphamide peut nécessiter une adaptation de la posologie ou une variation de l’espacement des cycles. - UTILISATION PROLONGEE
Lors de l’utilisation prolongée ou de l’utilisation de fortes doses du médicament ou chez les patients à risque (radiothérapie antérieure du bassin, toxicité thérapeutique vésicale antérieure…), il est recommandé d’assurer une hydratation abondante et d’associer la prise d’Uromitexan pour prévenir les risques de cystite hémorragique. Il convient également de s’assurer que la diurèse du patient est bonne et de pratiquer si nécessaire des recherches d’hématuries microscopiques. - FORTES DOSES
Lors de l’utilisation de fortes doses du médicament, il est recommandé d’assurer une hydratation abondante et d’associer la prise d’Uromitexan pour prévenir les risques de cystite hémorragique. Il convient également de s’assurer que la diurèse du patient est bonne et de pratiquer si nécessaire des recherches d’hématuries microscopiques. - RADIOTHERAPIE ANTERIEURE
Chez les patients à risque (radiothérapie antérieure du bassin, toxicité thérapeutique vésicale antérieure…), il est recommandé d’assurer une hydratation abondante et d’associer la prise d’Uromitexan pour prévenir les risques de cystite hémorragique. Il convient également de s’assurer que la diurèse du patient est bonne et de pratiquer si nécessaire des recherches d’hématuries microscopiques. - PRECAUTIONS PARTICULIERES
L’alopécie peut parfois être prévenue par la mise en place d’un garrot pneumatique à la racine des cheveux lors du traitement ou par celle d’un casque réfrigérant.
- INSUFFISANCE MEDULLAIRE SEVERE
- INFECTION URINAIRE AIGUE
- CYSTITE HEMORRAGIQUE
Préexistante. - HYPERSENSIBILITE A CE PRODUIT
- GROSSESSE
- ALLAITEMENT
- ASSOCIATION MEDICAMENTEUSE
1 / Associations contre – indiquées :
– vaccin contre la fièvre jaune : risque de maladie vaccinale généralisée mortelle.
– la phénitoïne (introduite en prophylaxie de l’effet convulsivant de certains anticancéreux).
Décrit pour busulfan, ifosfamide, étoposide, téniposide.
Risque de majoration de la neurotoxicité (busulfan, ifosfamide) ou perte d’efficacité du cytotoxique (étoposide, téniposide).
2 / Associations déconseillées :
vaccins vivants atténués ( sauf fièvre jaune ) : risque de maladie vaccinale généralisée, éventuellement mortelle. Ce risque est majoré chez les sujets déjà immunodéprimés par la maladie sous-jacente.
Traitement
Il n’existe pas d’antidote spécifique du cyclophosphamide.
En cas de surdosage, il sera nécessaire d’adapter les soins en fonction de la toxicité constatée. Au niveau rénal, l’Uromitexan bloque le pouvoir irritant de l’acroléine, métabolite toxique pour
la muqueuse vésicale formé au cours de la biotransformation du cyclophosphamide. Le cyclophosphamide est dialysable.
Voies d’administration
– 1 – INTRAVEINEUSE(EN PERFUSION)
– 2 – INTRAMUSCULAIRE
– 3 – INTRAARTERIELLE
Posologie & mode d’administration
Posologie usuelle :
La posologie du cyclophosphamide est fonction de l’indication thérapeutique (traitement antitumoral ou immunodépresseur, type et localisation de la tumeur, traitement initial ou d’entretien) et de la place du médicament dans le
traitement entrepris (utilisé seul ou en association avec d’autres médicaments cytostatiques).
Elle est individuelle et doit tenir compte de l’état clinique et hématologique du patient (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).
Le cyclophosphamide
injectable est habituellement utilisé à des doses moyennes de cent cinquante à mille deux cents milligrammes par mètre carré chez l’enfant et de cinq cents à quatre mille milligrammes par mètre carré chez l’adulte, toutes les trois à quatre semaines,
administrées :
– sur un à trois jours à chaque cycle,
– en deux injections à sept jours d’intervalle.
.
Mode d’emploi :
Afin de préparer une solution isotonique prête à l’emploi, la poudre doit être dissoute dans de l’eau PPI de manière à amener la
concentration à un gramme pour cinquante millilitres. En cas de besoin, elle peut également être dissoute dans une solution de Ringer, dans du sérum physiologique ou du sérum glucosé. La solution reconstituée ne doit pas être conservée au-delà de
quarante huit heures et ne doit pas dépasser une concentration de deux pour cent.
La voie d’administration habituelle est la voie veineuse en perfusion courte (trente minutes à deux heures). La perfusion sur vingt quatre heures est également
possible. Le médicament préalablement reconstitué dans l’eau PPI est introduit dans le liquide de perfusion (solution injectable isotonique de glucose ou de chlorure de sodium).
Il est recommandé d’associer l’administration d’Uromitexan à partir de six
cents milligrammes par mètre carré par jour et/ou d’assurer une hydratation suffisante.
Dans certains cas (voies veineuses altérées), la voie IM peut être utilisée sans dépasser la dose de cinq cents milligrammes par injection pour des raisons de
volume.
D’autres voies peuvent être utilisées comme la voie intra-artérielle.