ERYLIK gel pour application cutanée
ERYLIK gel pour application cutanée
Introduction dans BIAM : 28/9/1998
Dernière mise à jour : 30/6/1999
- Identification de la spécialité
- Présentation et Conditionnement
- Composition
- Propriétés Thérapeutiques
- Indications Thérapeutiques
- Effets secondaires
- Précautions d’emploi
- Contre-Indications
- Voies d’administration
- Posologie et mode d’administration
Identification de la spécialité
Forme : GEL POUR APPLICATION CUTANEE
Etat : commercialisé
Laboratoire : BIORGAProduit(s) : ERYLIK
Evénements :
- octroi d’AMM 19/2/1997
- publication JO de l’AMM 13/8/1997
- mise sur le marché 10/9/1998
Présentation et Conditionnement
Numéro AMM : 342434-4
1
tube(s)
30
g
aluEvénements :
- agrément collectivités 4/11/1997
- inscription SS 4/11/1997
Lieu de délivrance : officine et hôpitaux
Etat actuel : commercialisé
Conservation (dans son conditionnement) : 24
mois
CONSERVER A TEMPERATURE < 25 DEGRES Régime : liste IRéglementation des prix :
remboursé
65 %
Prix Pharmacien HT : 17.07 F
Prix public TTC : 27 F
TVA : 2.10 %
Composition
Expression de la composition : EXPRIME POUR :
Par poids : 100
g- ERYTHROMYCINE 4 g
- TRETINOINE 0.025 g
- BUTYLHYDROXYTOLUENE conservateur (excipient)
- HYDROXYPROPYLCELLULOSE excipient
- ALCOOL ETHYLIQUE excipient
- ANTIACNEIQUE USAGE LOCAL (RETINOIDE) (principale)
Bibliographie : Classe ATC : D10A-D51
Ce médicament est une association de trétinoïne et d’érythromycine.
Bien que dans le traitement de l’acné une polythérapie soit fréquente, la classification retenue, acné sévère, moyenne, mineure à modérée, a été établie dans le cadre d’une monothérapie.
Association de trétinoïne et d’érythromycine, ce médicament possède les propriétés des deux substances :
A/ La trétinoïne :
Son activité est basée sur un mécanisme d’action qui correspond point par point à la pathogénie de l’acné :
– la trétinoïne s’oppose et prévient la formation des éléments acnéiques : par stimulation de l’épithélium folliculaire, la prolifération accrue des cellules kératinisées non cohérentes est intensifiée. Ces cellules cornées libres sont évacuées avec le sébum vers la surface de la peau. Le bouchon corné ne peut se constituer et la formation de nouveaux éléments est ainsi prévenue ;
– la trétinoïne provoque l’expulsion des éléments rétentionnels (comédons ouverts, microkystes). Outre la desquamation superficielle de l’épiderme, la trétinoïne exerce une action en profondeur au niveau de l’épithélium folliculaire : elle stimule la prolifération des cellules cornées libres qui, associée à la diminution de la cohérence du bouchon corné, aboutit à l’expulsion du microkyste ou du comédon ;
– la trétinoïne accélère l’évolution des éléments inflammatoires (papules, pustules). Appliquée au début de la phase inflammatoire, la trétinoïne augmente la perméabilité de la paroi folliculaire aux agents irritants responsables des phénomènes inflammatoires (fragments de kératine, acices gras libres…) et accélère d’autant l’évolution des papules et des pustules et leur élimination. Elle évite ainsi la transformation de ces lésions en nodules kystiques.
B/ L’érythromycine base :
C’est un antibiotique de la famille des macrolides dont l’intérêt dans le traitement local de l’acné est d’exercer :
– une action anti-inflammatoire, en diminuant, proportionnellement à la réduction du nombre des bactéries, le taux des protéases et des acides gras libres irritants à l’origine de l’inflammation ;
– un effet antibiotique par son action directe sur Propionibacterium acnes, dont elle réduit le nombre au sein du follicule pilo-sébacé.
- IRRITATION CUTANEE
Une irritation réversible de la peau peut apparaître, elle disparaît lorsque le traitement est interrompu ou les applications espacées. - CHALEUR CUTANEE
Une sensation de chaleur peut se produire après application. - PICOTEMENT
Un léger picotement peut se produire après application.
- DEBUT DE TRAITEMENT
En raison de phénomènes d’intolérance possibles à type d’oedème et d’eczématisation au caractère passager, un essai répété sur une surface cutanée réduite (touche d’essai) est souhaitable lors des premières applications. - ARRET DU TRAITEMENT
Si une réaction de type réaction d’hypersensibilité ou une irritation sévère apparaissent, le traitement devra être interrompu provisoirement, voire définitivement. - APPLICATION SUR LES MUQUEUSES
En cas d’application accidentelle sur les muqueuses, rincer soigneusement à l’eau tiède. - APPLICATION SUR LE VISAGE
En cas d’application accidentelle sur les yeux, la bouche, les narines, rincer soigneusement à l’eau tiède. - PLAIES OUVERTES
En cas d’application accidentelle sur une plaie ouverte, rincer soigneusement à l’eau tiède. - PRECAUTION GENERALE
Du fait du caractère irritant du traitement, l’usage concomitant de produits cosmétiques nettoyants astringents et d’agents desséchants ou irritants (tels que produits parfumés ou alcoolisés) est à éviter. - EXPOSITION AU SOLEIL
– L’exposition au soleil et aux lampes à ultraviolet, provoquant une irritation supplémentaire, est à éviter.
– Le traitement pourra cependant être poursuivi si l’exposition solaire est réduite au minimum (protection par le port d’un chapeau et utilisation d’une crème écran solaire) et le rythme des applications sera ajusté.
En cas d’exposition exceptionnelle au soleil (une journée à la mer par exemple), ne pas appliquer la veille, le jour même ni le lendemain.
Si une exposition préalable a entraîné des brûlures (‘coup de soleil’), attendre un complet rétablissement avant d’entreprendre le traitement. - GROSSESSE
Chez l’animal : la trétinoïne s’est révélée tératogène par voie orale ; par voie locale et à fortes doses, elle induit des malformations squelettiques mineures.
Dans l’espèce humaine :
Compte tenu de l’existence d’un passage percutané (même s’il est faible) et de l’absence tant de données épidémiologiques que d’une large expérience clinique, l’utilisation des rétinoïdes locaux est déconseillée en cours de grossesse.
Cependant, sur la base de données cliniques encore succinctes, il ne semble pas exister d’argument en faveur d’un effet malformatif des rétinoïdes locaux.
Voies d’administration
Posologie & mode d’administration
Posologie usuelle :
– La posologie de départ est d’une application, le soir. La fréquence des applications sera ajustée selon les réactions obtenues.
– En cas d’irritation primaire importante, passer à une application un jour sur deux.
– En l’absence de
toute réaction locale, on peut augmenter la fréquence des applications à 2 par jour.
– Dès la fin de la deuxième semaine jusqu’à la fin du traitement d’attaque (12ème à 14ème semaine), le rythme des applications est en moyenne d’une fois par jour, ou
moins en cas d’irritation persistante.
– Il faut prescrire une fréquence d’application telle qu’elle évite des réactions d’irritation désagréables ; seuls un léger érythème, une desquamation modérée, voire une faible sensation de brûlure sont
acceptables. Il faudra prévoir des réactions plus importantes chez des sujets à peau fine, aux cheveux blonds ou roux, et choisir la posologie la mieux adaptée.
– Pour obtenir le meilleur résultat, le patient doit être averti des réactions normales qui
marquent le début du traitement : irritation primaire et efflorescence transitoire ; il doit être revu régulièrement pour adapter la posologie et réduire au minimum l’irritation primaire.
– Il devra être averti du caractère retardé de l’amélioration, de
l’intérêt qu’il y a à poursuivre la thérapeutique jusqu’au troisième mois pour obtenir un résultat optimal et de la nécessité d’un traitement d’entretien pour éviter les rechutes.
– L’amélioration est nettement visible vers la 6ème semaine du
traitement, elle se poursuit pour atteindre son maximum vers la 12ème semaine ou la 14ème semaine.
– A cette date, ou plus précocement, si tous les éléments acnéiques ont disparu, on peut passer au traitement d’entretien par 2 ou 3 applications par
semaine.Mode d’emploi :
– Après avoir lavé et bien séché la peau, appliquer en massant légèrement une fine couche de gel sur les lésions en évitant les yeux, les paupières, les lèvres, les narines.
– Se laver les mains après l’emploi du produit.
– En
cas de polythérapie, les modalités d’utilisation sont à moduler.