INTEGRILIN 0.75 mg/ml solution pour perfusion (Hôp)

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INTEGRILIN 0.75 mg/ml solution pour perfusion (Hôp)

Introduction dans BIAM : 9/2/2000
Dernière mise à jour : 8/3/2001

  • Identification de la spécialité
  • Présentation et Conditionnement
  • Composition
  • Propriétés Thérapeutiques
  • Indications Thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Surdosage
  • Voies d’administration
  • Posologie et mode d’administration

    Identification de la spécialité

    Autres dénominations :
    No AMM européenne – EU/1/99/109/001


    Forme : SOLUTION POUR PERFUSION

    Etat : commercialisé

    Laboratoire : SCHERING PLOUGH

    Produit(s) : INTEGRILIN

    Evénements :

    1. octroi d’AMM 1/7/1999
    2. publication JO de l’AMM 30/7/1999
    3. mise sur le marché 15/10/1999

    Présentation et Conditionnement

    Numéro AMM : 562177-0

    1
    flacon(s)
    100
    ml
    verre

    Evénements :

    1. agrément collectivités 28/12/1999


    Lieu de délivrance : hôpitaux

    Etat actuel : commercialisé

    Conservation (dans son conditionnement) : 36
    mois

    CONSERVER ENTRE +2 ET +8 DEGRES C

    Régime : liste I

    Prix Pharmacien HT : 560 F

    Composition

    Expression de la composition : EXPRIME POUR :

    Volume : 100
    ml

    Principes actifs

    Principes non-actifs

    1. ANTIAGREGANT PLAQUETTAIRE (principale)
      Bibliographie : Classe ATC : B01A-C16.
      L’eptifibatide, heptapeptide cyclique de synthèse contenant six acides aminés, dont un résidu cystéine amide et un résidu mercaptopropionyl (désamino cystéinyl), est un inhibiteur de l’agrégation plaquettaire appartenant à la classe des produits type RGD (arginine-glycine-aspartate).
      L’eptifibatide inhibe de façon réversible l’agrégation plaquettaire en prévenant la liaison du fibrinogène, du facteur de Willebrand et des autres ligands d’adhésion aux récepteurs de la glycoprotéine GP IIb/IIIa.
      L’eptifibatide inhibe l’agrégation plaquettaire de façon dose et concentration-dépendantes comme cela a été démontré lors du test ex vivo d’agrégation plaquettaire mettant en jeu l’adénosine diphosphate (ADP) et d’autres agonistes inducteurs de l’agrégation plaquettaire. L’effet de l’eptifibatide est observé immédiatement après l’administration d’un bolus intraveineux de 180 microg/kg. Ce schéma posologique, lorsqu’il est suivi par une perfusion continue de 2 microg/kg/min, entraîne chez plus de 80% des patients une inhibition > 80% de l’agrégation plaquettaire ex vivo induite par l’ADP, pour des concentrations physiologiques en calcium.
      L’inhibition plaquettaire était rapidement réversible, avec un retour à la normale de la fonction plaquettaire (> 50% d’agrégation plaquettaire) 4 heures après l’arrêt de la perfusion continue de 2 microgg/kg/min. Les mesures d’agrégation plaquettaire, induite ex vivo par l’ADP pour des concentrations physiologiques en calcium (anticoagulant D-phénylalanyl-L-prolyl-L-arginine chlorométhylcétone [PPACK]), chez les patients présentant un angor instable ou un infarctus du myocarde sans onde Q, ont montré une inhibition concentration-dépendante avec une Cl50 (50% de concentration inhibitrice) d’environ 550 ng/ml et une Cl80 (80% de concentration inhibitrice) d’environ 1100 ng/ml.
      Essai Pursuit :
      L’essai clinique pivot dans l’angor instable (AI)/infarctus du myocarde sans onde Q (IDMSOQ) était Pursuit. Cet essai en double aveugle, randomisé, contrôlé versus placebo, a impliqué 726 centres, 27 pays et 10948 patients présentant un AI ou un IDMSOQ. Les patients pouvaient être inclus seulement s’ils avaient une ischémie cardiaque au repos (> ou = 10 minutes) dans les 24 heures précédentes et avaient :
      . soit des changements du segment ST : dépression de ST > 0.5 mm de moins de 30 minutes ou augmentation persistante de ST > 0.5 mm ne nécessitant pas de traitement par reperfusion ou par agents thrombolytiques, inversion de l’onde T (> 1 mm) ;
      . soit une élévation des enzymes CK-MB.
      Les patients étaient randomisés soit sous placebo, soit sous Integrilin avec un bolus de 180 microg/kg suivi d’une perfusion de 2 microg/kg/min (180/2), ou sous Integrilin avec un bolus de 180 microg/kg suivi d’une perfusion de 1.3 microg/kg/min (180/1.3).
      La perfusion a été poursuivie jusqu’à la sortie de l’hôpital, jusqu’au pontage aortocoronarien (PAC) ou pendant 72 heures, en fonction de l’événement survenant le premier. Si une ICP était réalisée, la perfusion d’Integrilin était poursuivie pendant 24 heures après la procédure, ce qui correspondait à une durée de perfusion de 96 heures.
      Le bras 180/1.3 a été arrêté après une analyse intermédiaire, comme cela était spécifié dans le protocole, lorsqu’il est apparu que les deux bras de traitement actif présentaient une incidence similaire en matière de saignement.
      Les patients étaient surveillés selon les standards de traitement habituels du site investigateur ; les fréquences des angiographies, ICP et du PAC différaient par conséquent largement d’un site à l’autre et d’un pays à l’autre. Parmi les patients inclus dans Pursuit, 13% ont eu une ICP au cours de la perfusion du médicament, parmi lesquels environ 50% ont reçu un stent intracoronaire ; 87% ont été surveillés médicalement (sans ICP au cours de la perfusion du produit).
      La grande majorité des patients a reçu de l’acide acétylsalicylique (75 à 325 mg une fois par jour). L’héparine non fractionnée était administrée par voie intraveineuse ou sous-cutanée selon le choix du médecin, le plus souvent sous forme d’un bolus intraveineux de 5000 U suivi par une perfusion continue de 1000 U/h. Un TCA de 50 à 70 secondes était recommandé. Un total de 1250 patients a subi une ICP dans les 72 heures suivant la randomisation, avec une administration intraveineuse d’héparine non fractionnée afin de maintenir un temps de coagulation activée (ACT) de 300 à 350 secondes.
      Le premier critère d’évaluation de l’étude était la mort, quelle que soit la cause, ou tout nouvel infarctus du myocarde (IDM), évalué par un Comité des ‰vénements Cliniques (CEC) en aveugle, dans les 30 jours suivant la randomisation. Le composant IDM pouvait être défini comme un infarctus asymptomatique avec une élévation enzymatique des CK-MB ou une nouvelle onde Q.
      Par comparaison au placebo, Integrilin administré à la dose 180/2 a diminué de façon significative l’incidence des principaux événements d’évaluation : cela représente environ 15 événements évités pour 1000 patients traités.
      Incidence de la mort/IDM évalué par le CEC (population traitée et randomisée sur une periode de 30 jours :
      Placebo 743/4697 soit 15.8%.
      Integrilin 667/4680 soit 14.3%.
      Valeur de p 0.034(*)
      (*) différence entre placebo et Integrilin selon le test du chi 2 de Pearson.
      Les résultats du critère d’évaluation principal étaient principalement dus à la prévention de la survenue d’un infarctus du myocarde.
      La diminution de l’incidence des principaux événements d’évaluation chez les patients recevant Integrilin est apparue tôt au cours du traitement (dans les 72 à 96 heures) et cette diminution s’est maintenue pendant 6 mois, sans effet significatif sur la mortalité.
      Les patients les plus susceptibles de tirer un bénéfice du traitement par Integrilin sont ceux ayant un risque élevé de développer un infarctus du myocarde dans les 3 à 4 jours après la survenue de l’angor aigu.
      Selon les données épidémiologiques, une incidence plus grande d’effets cardiovasculaires a été associée à certains indicateurs, par exemple :
      – âge,
      – fréquence cardiaque ou pression sanguine élevée,
      – douleur cardiaque ischémique récurrente ou persistante,
      – changements marqués de l’ECG (en paticulier anomalies du segment ST),
      – enzymes ou marqueurs cardiaques élevés (c’est-à-dire CK-MB, troponines),
      – insuffisance cardiaque.
      Prolongation du temps de saignement :
      L’administration d’Integrilin en bolus intraveineux ou en perfusion multiplie par 5 le temps de saignement. Cette augmentation est facilement réversible à l’arrêt de la perfusion avec un retour à la normale des temps de saignement dans les 6 heures environ (2 à 8). Lorsqu’il est administré seul, Integrilin n’exerce pas d’effet significatif sur le temps de Quick (TQ) ou sur le temps de céphaline activateur (TCA).
      * Propriétés pharmacocinétiques :
      L’eptifibatide a une pharmacocinétique linéaire et dose-proportionnelle pour des doses administrées en bolus comprises entre 90 et 250 microg/kg et par perfusion entre 0.5 et 3 microg/kg/min. Pour une perfusion de 2 microg/kg/min, les concentrations plasmatiques moyennes d’eptifibatide à l’état d’équilibre sont comprises entre 1.5 et 2.2 microg/ml chez les patients atteints de pathologie coronarienne. Ces concentrations plasmatiques sont atteintes rapidement lorsque la perfusion est précédée d’un bolus intraveineux de 180 microg/kg. La fixation aux protéines plasmatiques humaines est d’environ 25%. Au sein d’une même population, la demi-vie d’élimination plasmatique est approximativement de 2.5 heures, la clairance plasmatique est de 55 à 80 ml/kg/h et le volume de distribution d’environ 185 à 260 ml/kg. Chez le volontaire sain, l’excrétion rénale représente approximativement 50% de la clairance corporelle totale ; environ 50% de la quantité excrétée est inchangée.
      Aucune étude d’interaction pharmacocinétique spécifique n’a été réalisée. Cependant, lors d’une étude pharmacocinétique de population, il n’y avait pas de preuve d’une interaction pharmacocinétique entre Integrilin et les médicaments coadministrés suivants : amlodipine, aténolol, atropine, captopril, céfazoline, diazépam, digoxine, diltiazem, diphenhydramine, énalapril, fentanyl, furosémide, héparine, lidocaïne, lisinopril, métoprolol, midazolam, morphine, dérivés nitrés, nifédipine, et warfarine.

    1. ***
      Integrilin est indiqué pour la prévention d’un infarctus du myocarde précoce chez les patients souffrant d’angor instable ou d’infarctus du myocarde sans onde Q avec un dernier épisode de douleur thoracique survenu dans les 24 heures, s’accompagnant de modifications électrocardiographiques et/ou d’une élévation des enzymes cardiaques.
      Les patients les plus susceptibles de tirer un bénéfice du traitement par Integrilin sont ceux ayant un risque élevé de développer un infarctus du myocarde dans les 3 à 4 premiers jours après la survenue des symptômes angineux, par exemple ceux susceptibles de subir une angioplastie coronaire transluminale percutanée précoce.
      Integrilin est destiné à être utilisé en association avec l’acide acétylsalicylique et l’héparine non fractionnée.
    2. INFARCTUS DU MYOCARDE(PREVENTION)

    1. HEMORRAGIE
      La majorité des effets indésirables observés chez les patients traités par Integrilin a été généralement liée aux saignements ou à des événements cardiovasculaires survenant fréquemment dans cette population.
      A la dose thérapeutique recommandée, telle qu’utilisée dans l’essai Pursuit sur près de 11000 patients, les saignements ont constitué la complication la plus fréquente rencontrée au cours du traitement par Integrilin. L’administration d’Integrilin est associée à une augmentation des saignements majeurs et mineurs, classés selon les critères de Thombolysis in Myocardial Infarction (TIMI).
      Saignements :
      Les saignements mineurs ont représenté la complication la plus fréquente de l’administration d’Integrilin (13.1% Integrilin versus 7.6% placebo). Le saignement mineur est défini comme une hématurie spontanée, une hématémèse spontanée, une perte sanguine évidente accompagnée d’une diminution de l’hémoglobine de plus de 3 g/dl, ou de plus de 4 g/dl en l’absence de signe évident de saignement. Les événements à type de saignement étaient plus fréquents chez les patients recevant simultanément de l’héparine pendant qu’ils faisaient l’objet d’ICP, lorsque l’ACT était supérieur à 350 secondes.
      Le saignement majeur est défini à la fois comme une hémorragie intracrânienne ou une diminution de l’hémoglobinémie de plus de 5 g/dl. Les saignements majeurs ont été plus fréquemment rapportés chez les patients traités par Integrilin que chez les patients sous placebo, c’est-à-dire 10.8% contre 9.3%, respectivement. Cependant, Integrilin n’a pas semblé augmenter le risque de saignement intracrânien, qui a été rarement rapporté (0.1% des patients traités par Integrilin par rapport à 0.06% des patients sous placebo). L’incidence des saignements n’a pas été augmentée avec Integrilin par comparaison au placebo chez les patients faisant l’objet d’un PAC.
      L’incidence des saignements sévères ou mettant en jeu le pronostic vital a été de 1.9% avec Integrilin versus 1.1% sous placebo. Le traitement par Integrilin a augmenté modérément les besoins en transfusions sanguines (11.8% versus 9.3%, sous placebo).
      Dans le sous-groupe de patients faisant l’objet d’une ICP, les saignements majeurs ont été observés chez 9.7% des patients traités par Integrilin versus 4.6% des patients traités par le placebo.
      Les complications à type de saignements les plus fréquentes étaient associées à des techniques cardiaques invasives (liées au PAC ou au site de ponction artériel fémoral). Le saignement majeur n’était pas fréquent au cours de l’essai Pursuit dans la grande majorité des patients qui ne subissaient pas de PAC dans les 30 jours suivant l’inclusion.
    2. FIBRILLATION AURICULAIRE
    3. HYPOTENSION ARTERIELLE
    4. INSUFFISANCE CARDIAQUE CONGESTIVE
    5. ARRET CARDIAQUE
    6. COLLAPSUS CARDIOVASCULAIRE
    7. TEMPS DE SAIGNEMENT(ALLONGEMENT)
      Les changements observés au cours du traitement par Integrilin proviennent de son activité pharmacologique, c’est-à-dire l’inhibition de l’agrégation plaquettaire. Ainsi, les changements des paramètres de laboratoire associés aux saignements c’est-à-dire, le temps de saignement) sont habituels et attendus.

    1. SURVEILLANCE DE L’HEMOSTASE
      Saignements :
      Integrilin est un agent antithrombotique qui agit en inhibant l’agrégation plaquettaire ; par conséquent, le patient doit être étroitement surveillé pour détecter la survenue de tout saignement en cours de traitement (cf Effets indésirables). Les femmes, les sujets âgés et les patients de faible poids peuvent avoir un risque plus important de saignement. Surveiller étroitement ces patients en ce qui concerne ce risque.
      Le risque de saignement est plus fréquent au site de ponction artériel chez les patients faisant l’objet de procédures artérielles percutanées. Tous les sites potentiels de saignement, c’est-à-dire site d’insertion du cathéter, points de ponction artérielle, veineuse ou à l’aiguille, sites après ablation du cathéter, sites gastro-intestinal, génito-urinaire et rétropéritonéal doivent être étroitement observés.
      Avant toute perfusion d’Integrilin, les tests de laboratoire suivants sont recommandés afin de déterminer toute anomalie préexistante de l’hémostase : hématocrite ou hémoglobine, numération plaquettaire, créatinine sérique et temps de Quick (TQ) et temps de céphaline activateur (TCA). Chez les patients faisant l’objet d’une ICP, mesurer également le temps de coagulation activée (ACT).
      Comme Integrilin inhibe l’agrégation plaquettaire, des précautions doivent être prises lorsqu’il est utilisé avec d’autres médicaments qui affectent l’hémostase, dont les thrombolytiques, les anticoagulants oraux, les solutions de dextran (cf Incompatibilités), l’adénosine, les héparines de bas poids moléculaire, la sulfinpyrazone, la prostacycline, les agents anti-inflammatoires non stéroïdiens, le dipyridamole, la ticlodipine et le clopidogrel.
      L’expérience clinique avec Integrilin est limitée chez les patients pour lesquels un traitement thrombolytique est généralement indiqué (c’est-à-dire infarctus du myocarde transmural aigu avec de nouvelles ondes Q pathologiques ou des segments ST élevés ou un bloc de branche gauche sur l’ECG). En conséquence, l’utilisation d’Integrilin n’est pas recommandée dans ces circonstances.
      Il n’existe pas d’expérience avec Integrilin et les héparines de bas poids moléculaire. Ainsi, la coadministration d’héparines de bas poids moléculaire avec Integrilin n’est pas recommandée.
      Interrompre immédiatement la perfusion d’Integrilin si des manifestations nécessitant un traitement thrombolytique surviennent ou si le patient doit bénéficier en urgence d’une intervention chirurgicale par PAC ou de la mise en place d’un ballon intra-aortique de contrepulsion diastolique.
      Comme ce sont des procédures d’urgence, elles doivent être initiées juste après l’arrêt d’Integrilin.
      En cas d’hémorragie sévère non contrôlable par simple pression, interrompre immédiatement la perfusion d’Integrilin et de toute héparine non fractionnée administrée simultanément.
      Procédures artérielles : au cours du traitement par l’eptifibatide il y a une augmentation significative des taux de saignement, particulièrement au niveau de l’artère fémorale, où la gaine protectrice du cathéter est introduite. Prendre des précautions pour s’assurer que seule la paroi antérieure de l’artère fémorale est ponctionnée. Les gaines protectrices peuvent être retirées lorsque la coagulation est redevenue normale c’est-à-dire lorsque le temps de coagulation activée [ACT] est de moins de 180 secondes (habituellement 2 à 6 heures après l’arrêt de l’héparine). Après retrait de la gaine protectrice, l’hémostase doit être étroitement surveillée.
      Thrombocytopénie :
      Integrilin inhibe l’agrégation plaquettaire, mais ne semble pas affecter la viabilité des plaquettes. Comme cela a été démontré lors des essais cliniques, l’incidence de la thrombocytopénie est faible, et identique chez les patients traités par Integrilin ou par placebo. Si le patient présente une confirmation de diminution des plaquettes à < 100000/mm3 , interrompre Integrilin et l'héparine non fractionnée et surveiller le patient de façon appropriée. Chez les patients avec thrombocytopénie initiale due à d'autres inhibiteurs GP IIb/IIIa par voie parentérale, il n'y a pas de données avec Integrilin, et c'est pourquoi ces patients nécessitent une surveillance étroite.
      Administration d’héparine :
      L’administration d’héparine est recommandée à moins qu’une contre-indication ne s’y oppose (telle qu’un antécédent de thrombocytopénie associée à l’emploi d’héparine). Pour un patient ayant un poids > ou = 70 kg, il est recommandé d’administrer un bolus de 5000 unités, suivi d’une perfusion intraveineuse continue de 1000 unités/h. Pour un patient d’un poids < 70 kg, un bolus de 60 unités/kg est recommandé, suivi d'une perfusion intraveineuse continue de 12 unités/kg/h. Le temps de céphaline activateur (TCA) doit être contrôlé de façon à maintenir une valeur comprise entre 50 et 70 secondes ; au-dessus de 70 secondes, il peut y avoir un risque plus élevé de saignement.
      Si une ICP doit être effectuée, contrôler le temps de coagulation activée (ACT) de façon à maintenir une valeur comprise entre 300 et 350 secondes. Interrompre l’administration d’héparine lorsque l’ACT dépasse 300 secondes ; ne pas administrer tant que l’ACT n’est pas inférieur à 300 secondes.
      Surveillance des résultats de laboratoire :
      Avant la perfusion d’Integrilin, les tests de laboratoire suivants sont recommandés afin d’identifier des anomalies préexistantes de l’hémostase : temps de Quick (TQ) et TCA, créatinine sérique, numération plaquettaire, hémoglobine ou hématocrite. L’hémoglobine, l’hématocrite et la numération plaquettaire doivent être surveillés aussi bien dans les 6 heures qui suivent le début du traitement qu’ensuite une fois par jour pendant le traitement (ou plus souvent s’il existe une preuve d’une diminution marquée). Si la numération plaquettaire chute en-dessous de 100000/mm3 , des numérations plaquettaires supplémentaires sont nécessaires pour écarter une pseudothrombocytopénie. Interrompre l’héparine non fractionnée. Chez les patients faisant l’objet d’une ICP, mesurer également l’ACT. Les patients doivent être surveillés pour les saignements et traités si nécessaire.
    2. REACTION ALLERGIQUE
      Aucune réponse immunitaire ou anticorps n’a été observé chez les sujets soumis à une administration réitérée d’Integrilin. Seule une expérience limitée de réadministration d’Integrilin existe. En cas de réadministration du traitement par Integrilin, aucune réaction allergique ou diminution d’activité n’est attendue.
    3. INSUFFISANCE HEPATIQUE
      L’expérience clinique chez les patients atteints d’insuffisance hépatique est très limitée. Administrer le produit avec précaution chez les patients atteints d’insuffisance hépatique chez lesquels la coagulation pourrait être affectée.
    4. INSUFFISANCE RENALE
      Integrilin peut être administré sans risque à la dose recommandée chez les patients présentant une insuffisance rénale légère à modérée (clairance de la créatinine [Clcr] supérieur ou égale 30 ml/min). L’expérience chez les patients atteints d’insuffisance rénale plus sévère est limitée.
    5. ENFANTS DE MOINS DE 18 ANS
      L’efficacité et la sécurité du produit n’ont pas été établies chez l’enfant et chez l’adolescent < 18 ans. Par conséquent, l'utilisation chez les patients de moins de 18 ans n'est pas recommandée.
    6. GROSSESSE
      Aucune étude clinique avec Integrilin n’a été réalisée chez la femme enceinte. Des études de la reproduction chez des espèces animales, où l’eptifibatide montre une activité pharmacologique similaire à celle de l’homme, ne sont pas disponibles. Par conséquent, l’utilisation d’Integrilin pendant la grossesse n’est recommandée que lorsque le bénéfice attendu pour la mère dépasse le risque potentiel pour le foetus.
    7. ALLAITEMENT
      On ignore si Integrilin est excrété dans le lait maternel. L’interruption de l’allaitement pendant la période de traitement est recommandée.
    8. CONDUCTEURS DE VEHICULES
      Integrilin est destiné à être utilisé chez des patients hospitalisés. Aucune donnée n’est disponible chez des patients traités par Integrilin en ambulatoire.

    1. HEMORRAGIE GASTRO-INTESTINALE
      Saignement documenté gastro-intestinal dans les 30 jours précédant le traitement.
    2. HEMORRAGIE GENITALE
      Saignement documenté génito-urinaire dans les 30 jours précédant le traitement.
    3. SAIGNEMENTS
      Tout autre saignement anormal dans les 30 jours précédant le traitement.
    4. ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL (ANTECEDENT)
      Antécédent d’accident vasculaire cérébral dans les 30 jours précédant le traitement.
    5. HEMORRAGIE CEREBRALE
      Antécédents.
    6. TROUBLES NEUROLOGIQUES (ANTECEDENTS)
      Antécédent connu de maladie intracrânienne (néoplasme, malformation artérioveineuse, anévrisme).
    7. INTERVENTION CHIRURGICALE RECENTE
      Patient ayant subi une chirurgie majeure ou un traumatisme sévère dans les 6 semaines précédentes.
    8. SYNDROME HEMORRAGIQUE
    9. THROMBOPENIE
      Inférieure à 100000 plaquettes/mm3.
    10. TROUBLES DE LA COAGULATION
      Temps de Quick > 1.2 fois la valeur contrôle, ou International Normalized Ratio (INR) supérieur ou égal à 2.
    11. HYPERTENSION ARTERIELLE SEVERE
      Pression sanguine systolique > 200 mmHg ou diastolique > 110 mmHg sous traitement antihypertenseur.
    12. INSUFFISANCE RENALE SEVERE
      Clairance de la créatinine < 30 ml/min.
    13. INSUFFISANCE HEPATOCELLULAIRE SEVERE
    14. ASSOCIATION THERAPEUTIQUE
      Administration simultanée ou prévue d’un autre inhibiteur de la glycoprotéine GP IIb/IIIa par voie parentérale.
    15. HYPERSENSIBILITE A L’UN DES CONSTITUANTS

    Traitement

    Chez l’homme, l’expérience du surdosage par Integrilin est extrêmement limitée. Il n’y a pas eu d’observation d’effets indésirables sévères associée à une administration accidentelle de doses très élevées en bolus, ou d’une perfusion rapide considérée
    comme un surdosage, ou de doses cumulées importantes. Au cours de l’essai Pursuit, 9 patients ont reçu un bolus et/ou une perfusion, à des doses de plus du double de celles spécifiées dans le protocole, ou ont été identifiés par l’investigateur comme
    ayant été surdosés. Aucun saignement excessif n’a été observé chez ces patients, bien que l’un d’entre eux ayant fait l’objet d’un PAC ait eu un saignement modéré. De façon plus spécifique, aucun patient n’a eu de saignement intracrânien.
    Un surdosage
    par Integrilin peut potentiellement conduire à des saignements. En raison de sa demi-vie courte et de sa clairance rapide, l’activité d’Integrilin prend pratiquement fin à l’arrêt de la perfusion. Ainsi, bien qu’Integrilin soit dialysable, la nécessité
    d’une dialyse est peu probable.

    Voies d’administration

    – 1 – INTRAVEINEUSE(EN PERFUSION)

    Posologie & mode d’administration

    Posologie usuelle :
    Adulte (supérieur à 18 ans) présentant un angor instable ou un infarctus du myocarde sans onde Q :
    La dose recommandée est de 180 microg/kg en bolus intraveineux, administrée dès que possible après la confirmation du diagnostic,
    suivie d’une perfusion continue de 2 microg/kg/min pendant 72 heures, jusqu’à l’initiation d’une chirurgie par pontage aortocoronarien (PAC) ou jusqu’à la sortie de l’établissement hospitalier (en fonction de l’événement se produisant en premier). Si
    une intervention coronarienne percutanée (ICP) est réalisée pendant le traitement par Integrilin, poursuivre la perfusion pendant 20 à 24 heures après l’ICP en respectant une durée maximale de traitement de 96 heures.
    Si un patient nécessite un
    traitement ou une intervention chirurgicale cardiaque d’urgence au cours du traitement par Integrilin, interrompre la perfusion immédiatement. En cas d’intervention non cardiaque, arrêter la perfusion d’Integrilin au moment adéquat pour permettre un
    retour à la normale de la fonction plaquettaire.
    .
    Mode d’emploi :
    Ce produit est réservé seulement à l’usage hospitalier, à des médecins spécialistes de la prise en charge des syndromes coronariens aigus.
    Integrilin solution pour perfusion doit être
    utilisé en association avec Integrilin solution injectable.
    Les études de compatibilité physique et chimique indiquent qu’Integrilin peut être administré au travers d’un cathéter intraveineux en ligne avec du sulfate d’atropine, de la dobutamine, de
    l’héparine, de la lidocaïne, de la mépéridine, du métoprolol, du midazolam, de la morphine, de la nitroglycérine, de l’activateur tissulaire du plasminogène, ou du vérapamil. Integrilin est compatible avec une solution injectable de NaCl 0.9% et avec
    une solution de G5% dans du Normosol R, en présence ou en l’absence de chlorure de potassium.
    Avant utilisation, inspecter le contenu du flacon. Ne pas utiliser en cas de présence de particules ou de décoloration. Il n’est pas nécessaire de protéger la
    solution d’Integrilin de la lumière lors de l’administration. Tout produit non utilisé doit être éliminé après ouverture.
    Incompatibilités physicochimiques :
    Integrilin n’est pas compatible avec le furosémide.
    Il n’existe aucune donnée sur l’utilisation
    d’Integrilin en association avec le Dextran.
    En l’absence d’études d’incompatibilité, Integrilin ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments à l’exception de ceux mentionnés ci-dessus.


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